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Il n’a pas fallu longtemps à la plupart des fans et joueurs pour réaliser l’importance que prendrait le fameux épisode du « Malice at the Palace » dans l’histoire. Cette réflexion a demandé un peu plus de temps à Ron Artest, qui était pourtant à l’origine de la bagarre générale.
19 novembre 2004. Les Pacers, avec un bilan de 6 victoire pour 2 défaite sur le début de saison, se rendent au Palace d’Auburn Hills pour affronter des Pistons champions en titre. La rencontre sent bon la poudre, entre deux places fortes de la conférence Est aux effectifs robustes. Pourtant, aucun incident n’est à déplorer jusqu’aux derniers instants du match.
Les Pacers mènent alors tranquillement 97-82 avec moins d’une minute à jouer, notamment grâce aux 24 points de Ron Artest. Cependant, ce dernier effectue une grosse faute par derrière sur Ben Wallace, qui tentait un layup anodin. La suite est connue de tous, avec une mêlée générale impliquant le public, qui reste aujourd’hui comme l’une des bagarres les plus célèbres de l’histoire de la ligue.
Évidemment, la plupart des joueurs savaient les sanctions qu’ils encourraient après une telle échauffourée. Mais visiblement, ce n’était pas le cas de Ron Artest. Dans le Rich Eisen Show, Stephen Jackson a révélé la question stupide que lui avait posée son ancien coéquipier à Indiana, juste après les événements..
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On retourne dans les vestiaires, et on était assis là. J’avais les jambes toutes griffées après avoir sauté dans les gradins, et Ron était assis en train de se calmer. La première chose qu’il m’a dite : « Tu penses qu’on va avoir des problèmes ? »
Oui, Ron, tu vas avoir des problèmes. En tant que principal protagoniste du pugilat, le Défenseur de l’Année en titre s’est vu dès le lendemain suspendu pour le reste de la saison par David Stern. Il a ainsi manqué les 86 matchs suivants des Pacers, playoffs inclus, et a sérieusement handicapé sa franchise dans ses aspirations au titre.
Au total, 10 joueurs ont été sanctionnés par la NBA, dont 9 par le biais de suspensions. Stephen Jackson a par exemple été privé de 30 matchs pour son implication dans la rixe, soit la deuxième plus grosse punition infligée. C’est sans compter les retenues de salaire effectuées pas la ligue, qui s’élevaient à près de 5 millions de dollars pour Artest, et 1.7 million pour Jackson.
Encore troublé par les événements ou non, la sortie de Ron Artest, après avoir passé plusieurs minutes à envoyer des droites dans les tribunes du Palace, reste aussi incompréhensible que légendaire.
