S’il est coutume de désigner Kareem Abdul-Jabbar comme le meilleur scoreur de l’histoire de la NBA avec ses plus de 38.000 points, le maître en la matière all-time reste Oscar Schmidt. Focus sur ce joueur hors-pair, qui s’est permis de snober la grande ligue…
Joueur brésilien de 2m05, Oscar Schmidt est un mythe vivant du basket mondial. Sa carrière fut longue de 29 ans, entre 1974 et 2003, le temps pour lui d’amasser 49.737 points, une flopée de records individuels, 3 maillots retirés et un statut de légende en Espagne, au Brésil et en Italie, où ses prouesses ont émerveillé un certain… Kobe Bryant, qui grandissait alors là-bas.
Au niveau international, Schmidt est connu pour ses immenses cartons lors des Jeux Olympiques, où il a notamment su s’attirer les louanges de la Dream Team 1992.
Larry Bird était, par exemple, un grand fan du bonhomme :
Oscar était un des grands scoreurs de notre époque. Il était dur à arrêter. Vous ne pouviez pas le défendre avec juste un joueur. Et avec sa manière de bouger, il se créait le shoot qu’il voulait.
Une question doit alors vous brûler les lèvres : pourquoi diable Schmidt n’a-t-il jamais joué en NBA ?
Tout était pourtant plutôt bien parti quand, en 1984, à l’âge de 26 ans, le Brésilien s’inscrivait à la Draft dans la fameuse cuvée qui a aussi accouché de Michael Jordan, Hakeem Olajuwon et Charles Barkley, pour ne citer qu’eux.
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A l’époque, les joueurs internationaux ne sont évidemment pas encore en vogue, et Schmidt est sélectionné avec le 131ème pick, par les Nets. Un peu frustré par cette position lointaine, Oscar sait aussi que s’il rejoint la NBA, il ne pourra plus jouer pour l’équipe nationale brésilienne (jusqu’en 1989, les joueurs NBA étrangers ne pouvaient pas jouer pour leur pays).
Le Brésilien décline donc l’opportunité, tout comme il en déclinera d’autres lors des années suivantes, et ne jouera jamais pour la ligue nord-américaine. Il se rappellera néanmoins au bon souvenir de la NBA en 1987, quand, lors d’un match face aux USA de David Robinson, il marque 46 points dont 35 en 2ème mi-temps et porte le Brésil à un succès de prestige au bout d’un comeback héroïque (120-115).
Bien qu’il n’ait jamais joué la moindre minute en NBA, Oscar Schmidt a reçu l’honneur qu’il méritait avec une intronisation au Hall of Fame en 2013, trois ans après avoir rejoint celui de la FIBA.
Trop méconnu, The Holy Hand reste un des plus gros « what if ? » de l’histoire de la NBA. Car s’il avait fait le grand saut, nul doute qu’il aurait été un joueur ultra-dominant au milieu des autres stars…