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Kyle Kuzma fait partie des voix récurrentes qui s’élèvent au sein de la ligue face à l’actualité sociale récente aux États-Unis. Dans un long billet pour The Players’ Tribune, le joueur des Lakers s’est étendu sur la question raciale, qu’il a dû affronter dès son plus jeune âge, et plus particulièrement sur les privilèges qu’impliquerait le fait d’être blanc.
À l’heure où la reprise de la saison NBA monopolise l’esprit de la plupart des fans à l’international, celui d’une partie des joueurs reste focalisé sur la crise sociale américaine. Les personnalités de la ligue sont nombreuses à s’exprimer au sujet de la question du racisme qui se pose actuellement aux États-Unis, et à soutenir la cause « Black Lives Matter ».
Avec un contingent de joueurs très majoritairement de couleur, il est logique de voir la ligue et ses membres s’impliquer de la sorte dans un tel combat extra-sportif. Certaines voix, comme dans n’importe quelle organisation, se font néanmoins plus entendre. On citera bien évidemment Stephen Jackson et LeBron James, mais aussi Kyle Kuzma.
Car s’il ne peut pas faire valoir la même expérience que ses deux homologues cités ci-dessus, cela n’empêche pas le jeune espoir des Lakers de multiplier les interventions à ce sujet. Ses réseaux sociaux, longtemps consacrés à sa passion pour la mode, sont désormais inondés de publications en rapport avec la lutte menée par la communauté afro-américaine.
Mieux, Kuz’ multiplie les apparitions médiatiques dans cette même optique. Il a notamment fait l’objet d’une interview de Marc J. Spears pour Uninterrupted ces dernières heures. Mais il ne s’est pas simplement contenté de répondre aux questions des journalistes. L’ailier fort a ainsi pris sa plume, et rédigé un long texte pour The Player’s Tribune.
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Kuzma y explique notamment être le fruit de l’union d’une mère blanche, et d’un père noire. Une situation qui lui a coûté dans sa jeunesse, n’étant « pas assez noir pour les enfants noirs, et pas assez blancs pour les enfants blancs ». Fier de ses origines, il a à cause de cela pu témoigner du racisme « systémique » des US, et d’un phénomène nommé « privilège blanc », qu’il détaille dans ses lignes.
La meilleure analogie que j’ai pu entendre pour expliquer le privilège blanc dit que c’est comme un sac à dos invisible que toutes les personnes blanches portent. Si vous êtes blanc et que vous vous retrouvez dans une situation où vous avez besoin d’aide, vous n’avez qu’à enlever ce sac à dos, l’ouvrir, et en sortir tout un tas de trucs.
Une carte « Sortie de prison gratuite ». Des offres de travail. Des avantages liés aux soins médicaux. Des prêts pour une maison. Mais qu’on ne se méprenne pas. Les personnes noires peuvent aussi avoir accès à ces choses, mais c’est bien plus difficile.
Originaire d’un quartier principalement habité par une population noire, dans la ville pauvre de Flint, Michigan, Kuzma s’appuie sur ce qu’il a pu observer dans ses jeunes années, et notamment durant la crise de la fin des années 2010. Désormais, il compte bien continuer à se servir de sa notoriété pour pousser ce même cri d’alerte et de révolte.
On invite bien évidemment les bilingues à se rendre sur le site de The Player’s Tribune pour lire l’ensemble du texte rédigé par Kyle Kuzma, décidément très impliqué dans la lutte sociale menée par la communauté noire.
