Dans le genre rookie avec un impact immédiat sur sa franchise, on ne fait pas beaucoup mieux que Tim Duncan chez les Spurs. Superstar esseulée dans le Texas, David Robinson a d’ailleurs de suite senti la différence à l’arrivée de l’ailier fort, et est même resté bluffé devant tant de talent !
Quand on pense à la dynastie Spurs, on pense avant tout au meilleur Big 3 de l’histoire, à savoir le trio Tim Duncan – Tony Parker – Manu Ginobili. Évidemment, le légendaire Gregg Popovich n’est jamais bien loin non plus. Mais ce qu’on oublie plus souvent, c’est la genèse de cette équipe si régulière dans le temps.
Avant de prendre un accent international et d’atteindre les sommets, la franchise texane était représentée par l' »Admiral » David Robinson. Cependant, malgré une domination folle sur les raquettes adverses, le pivot n’a jamais réussi à faire passer un cap à son équipe, échouant souvent aux portes des Finales.
En fait, il aura fallu attendre la saison 1996-1997 pour voir l’avenir de San Antonio changer. Cette année-là, David Robinson se blesse, ne participe qu’à 6 rencontres et les Spurs finissent avec le 3ème pire bilan de la ligue. Suffisant pour hériter du premier choix de la draft, et récupérer un certain… Tim Duncan.
Dans une interview accordée à Ernie Johnson, l’Admiral est revenu sur l’arrivée de Timmy dans le Texas. Pour lui, avoir un tel joueur à ses côtés frôlait carrément le miracle ! Il attendait beaucoup de son rookie, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été déçu.
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Tim est un gars extrêmement humble. Directement, je l’ai trouvé très discret, peu bavard, et lui me faisait sentir que j’étais bien trop expressif. Il est arrivé à San Antonio sans arrogance, et avec un talent phénoménal.
La première fois que je l’ai vu jouer, je lui ai dit : « mon dieu… Tu es hallucinant ! On va bien s’amuser tous les deux ».
Je ne pensais pas qu’il deviendrait meilleur que moi, mais je savais qu’il serait au moins un très bon joueur.
Pour moi, voir Tim arriver et savoir que j’avais enfin un vrai soutien dans cette équipe, qu’il allait nous permettre de viser le titre, ça m’a changé la vie ! Je n’ai jamais été aussi excité de ma vie.
Le « Twin Towers » ont fait bien plus que simplement viser le titre, elles l’ont soulevé dès 1999 ! Dès sa deuxième saison, le jeune Duncan tournait à 21.7 points et 11.4 rebonds de moyenne. Il n’était, au passage, plus un simple lieutenant de David Robinson mais désormais le leader de l’équipe.
Un joueur qui prend les rênes d’une équipe et qui emmène sa franchise jusqu’au titre dès son année sophomore, c’est rarissime dans une ligue où l’expérience prévaut souvent. Tim Duncan restera à jamais une exception.