A la fin des années 70 et au début des années 80, la NBA était en pleine « cocaine era », avec un grand nombre de joueurs addicts à la poudre blanche. Quand la ligue a enfin décidé de se saisir du problème, deux voix se sont particulièrement faites entendre : Michael Jordan et Larry Bird.
Certains d’entre vous croient peut-être que c’était un mythe, mais ce n’en était pas un. Pendant une dizaine d’années, entre 1976 et 1986, la cocaïne a fait d’énormes ravages en NBA. Des joueurs en consommaient même juste avant le match, quand il s’agissait, pour d’autres, d’un simple loisir comme on boit une canette de bière.
Si tout ça était parfois bon enfant dans le contexte de l’époque, à l’image de l’histoire du « Cocaine Travel Circus » racontée par Michael Jordan dans The Last Dance, plusieurs drames ont découlé de la fameuse drogue. On pense évidemment à la mort du prodige Len Bias juste après sa Draft en 1986, voire à celle de Reggie Lewis, dont on soupçonnait une utilisation de coke.
En 1987, la NBA a donc lancé « Don’t Foul Out », une grande campagne de publicité destinée à nettoyer son image publique, à sensibiliser les joueurs, et à les sanctionner plus durement pour les faire rentrer dans l’ordre ou les évincer de la ligue en ultime recours. A l’époque, Larry Bird est assez pessimiste :
Il faut des sanctions plus dures. Mitchell Wiggins et Lewis Lloyd qui ont été virés de la ligue ? Il y avait besoin de quelque chose comme ça pour réveiller les gens. Dommage pour eux, mais ils se foutaient de nous. De toutes façons, croire qu’il peut exister une NBA sans aucune drogue est naïf.
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A cette période, un jeune Michael Jordan fait aussi ses premiers pas en NBA. Star dès ses débuts, MJ devient une voix qui compte, montrant l’exemple aux millions de jeunes qui rêvent d’être comme lui :
Je sais que nous sommes des modèles pour beaucoup de jeunes. Je fais attention à mon image, et je suis un jeune homme respectable. Je ne bois pas, je ne me drogue pas, je ne fais pas le fou jusqu’au bout de la nuit. Je réalise que j’ai une certaine responsabilité. Ce n’est pas facile parfois, car vous devez toujours faire attention, mais je ne voudrais pas que ce soit autrement.
Si Michael Jordan s’est ensuite quelque peu relâché au sujet de l’alcool et des sorties nocturnes, il n’a jamais touché à la drogue, ce qui aurait été un désastre pour la NBA.
Toujours est-il que face à la situation toujours plus préoccupante, Don Nelson déclarait carrément en marge des propos de Bird et MJ que la ligue était en danger d’écroulement à cause de la cocaïne. 35 ans plus tard, force est de constater que le problème a été éradiqué, et c’est un sacré soulagement.
La poudre reine des années 80 a causé beaucoup de mal à la NBA, mais les stars sont heureusement montées au créneau aux côtés de David Stern pour mettre fin à la dangereuse spirale infernae.