Rarement aussi extrême dans ses prises de position, la NBA a malgré tout interdit 16 exécutifs et joueurs de mettre un pied dans l’une de ses salles depuis 1950. En voici les raisons.
La NBA s’est à maintes reprises montrée conciliante vis-à-vis de ses membres dans son histoire. Difficile, en effet, de lui reprocher un manque de merci, lorsque l’on sait qu’un Ron Artest n’a par exemple écopé « que » de 86 matchs de suspension pour toutes ses droites envoyées durant le célèbre épisode de la « Malice at the Palace ».
Néanmoins, la ligue a également su se montrer exemplaire dans ses sanctions par le passé, avec pas moins de 16 suspensions à vie enregistrées depuis 1950. Celles-ci peuvent être découpées en quatre tranches bien distinctes, de par leurs motifs ou leur nature. Rétrospective de ces divers incidents.
Le scandale des matchs truqués du CCNY
Parmi ces 16 individus bannis à vie par la NBA, sept ont vu leur implication dans une affaire de trucage de rencontres dans les années ’50 leur coûter une place dans la ligue. Le scandale, intervenu en NCAA, impliquait plusieurs facs comme Kentucky ou City College of New York, d’où son nom de « CCNY ».
Payés par des mafieux pour arranger le score de certains gros matchs de la saison universitaire, ils ont été dénoncés par Junius Kellogg, pivot de Manhattan College. Approché pour effectuer ce même type d’arrangement, le freshman a décliné l’offre de 1000$ et révélé le scandale aux autorités. Ce n’est qu’à l’issue de l’enquête menée, qui a statué l’implication totale de 30 joueurs, que les 7 individus en question ont reçu leur sanction de la part de la NBA.
Les autres histoires frauduleuses de paris illégaux
Deux autres personnalités de la ligue ont vu leur rapport trop étroit avec le monde des paris les rattraper. Nous vous racontions dans un article passé de manière détaillée le destin peu commun de Jack Molinas, ancien joueur des Fort Wayne Pistons. Adepte du game-fixing depuis ses plus tendres années, le prometteur ailier a vu sa progression coupée court après son inculpation dans une vaste affaire de trucage de matchs en NCAA.
Le parcours de Roger Brown n’est pas vraiment similaire. Légende de la ABA et des Pacers, il fut simplement accusé d’avoir entretenu d’étroits liens avec des parieurs, et notamment Molinas, durant son passage à l’université de Dayton. Banni par la NBA pour ce motif, il a néanmoins pu poursuivre sa route dans la ligue alternative, et a même intégré le Hall of Fame en 2013 pour son illustre carrière sur les parquets.
Les tests anti-drogues
L’un des motifs les plus répandus des suspensions à vie de la NBA reste cependant celui des tests anti-drogues non concluants. 6 joueurs ont en effet déploré la fin de leur carrière suite à trois résultats positifs aux dépistages réguliers instaurés par la ligue. John Drew, Chris Washburn, Roy Tarpley et Richard Dumas ont ainsi tous les quatre connu ce destin au 20e siècle.
Les deux derniers en date possèdent des noms plus évocateurs pour les plus jeunes, et bénéficient encore d’un sursis. O.J. Mayo et Tyreke Evans pourraient éventuellement emprunter la trajectoire d’un Chris Andersen, et retrouver le chemin de la ligue après en avoir été banni. Evans pourra dans ce contexte postuler à une réintégration dès 2021.
Le cas à part de Donald Sterling
Homme d’affaires et avocat renommé, Donald Sterling s’est trouvé à la tête des Clippers pendant 33 ans. Après l’avoir acquise au prix de 12.5 millions de dollars en 1981, il aurait revendu la franchise de Los Angeles en 2014 à Steve Ballmer pour la modique somme de 575 millions de dollars. Mais cette vente n’était pas de son plein gré.
Sterling a en effet été contraint par Adam Silver à céder ses parts et quitter définitivement la planète NBA pour avoir tenu des propos racistes. Un bannissement accompagné d’une amende de 2.5 millions de dollars, reversés par la suite à une association luttant contre les discriminations. Un acte largement considéré comme précurseur des nombreuses prises de position sociétales de la ligue ces dernières années.
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Accusés pour des comportements allant à l’encontre des principes de la NBA, ces joueurs et exécutifs n’ont à ce jour jamais pu reposer un pied dans une salle NBA.