Différent par nature, Michael Jordan avait forcément des clauses un peu spéciales dans son contrat. Et notamment une dont il était alors le seul à bénéficier dans la ligue.
Empêcher Michael Jordan de jouer au basket ? Difficile. Très difficile. Demandez aux dirigeants des Bulls, qui, en 1986, ont été liquéfiés d’apprendre que leur pépite s’était remise à enchaîner les pickup games en pleine convalescence d’une grave blessure au pied.
Plus tard, MJ s’est servi de son statut pour parapher une drôle de clause dans tous ses contrats avec les Bulls : la clause « For The Love Of The Game », littéralement « pour l’amour du jeu ».
Concrètement, qu’est-ce que c’est ? Rohan Nadkarni de Sports Illustrated explique :
Michael Jordan avait une clause dans son contrat, intitulée « For The Love Of The Game ». Elle lui permettait de jouer au basket n’importe quand, n’importe où, pour n’importe quelle raison.
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Les Bulls n’étaient pas vraiment en position de négocier avec le plus grand joueur de l’histoire. Jordan a demandé cette clause juste parce qu’il aimait tellement jouer. Les franchises NBA essaient souvent d’empêcher leurs joueurs de faire des activités sportives durant l’inter-saison (on se souvient par exemple de Monta Ellis suspendu 30 jours par les Warriors pour s’être blessé pendant cette période). Mais persnone ne stoppe Michael Jordan de jouer au basket.
Grâce à cette clause, MJ pouvait tranquillement jouer au basket quand bon lui semblait durant l’été, sans craindre d’éventuelles répercussions en cas de blessure.
Une clause assez unique, tout comme, dans un autre registre, la « Kiddie » Clause de John Stockton à Utah en fin de carrière.
Bien évidemment, Jordan est le seul joueur à avoir eu le droit à un tel traitement de faveur de la part de Jerry Krause, qui surveillait scrupuleusement les activités off-season des autres joueurs des Bulls.
L’amour du jeu, voilà ce qui résume le mieux Michael Jordan. Il en a même fait une clause, histoire d’être tranquille et pouvoir tâter le cuir quand bon lui semblait. Normal.