MVP de la saison régulière 1992-93, Charles Barkley débarque en Finales NBA avec une confiance folle en ses capacités. Mais c’était avant de croiser la route d’un meilleur joueur que lui, qui le ramènera littéralement sur Terre.
De nos jours, il se permet des sorties on ne peut plus provocatrices, frôlant parfois l’insolence et l’irrespect envers certains joueurs. Mais Charles Barkley possède un solide background en tant qu’ancienne star de la ligue, et peut s’appuyer sur cet dernier pour légitimer ses propos. Car avant de devenir un consultant pour TNT, l’intérieur faisait la Une des médias pour ses performances sur les terrains.
Cette affirmation s’applique particulièrement pour la saison 1992-93. Après huit exercice aux Sixers, Sir Charles rejoint Phoenix en tant que sextuple All-Star. À 29 ans, il atteint son prime et signe un exercice stratosphérique, que ce soit de manière individuelle ou collective. Ses Suns terminent avec le meilleur bilan de la ligue (62-20) et ses moyennes de 25.6 points, 12.2 rebonds et 5.1 passes de moyenne lui permettent de recevoir la distinction de MVP.
La route vers les Finales est cependant loin d’être toute tracée, compte tenu de la densité de concurrents dans la conférence Ouest. Les premiers tours de playoffs ne sont donc pas de tout repos pour les Suns. Ils parviennent néanmoins à se défaire difficilement des Lakers (3-2), des Spurs (4-2) puis des Sonics (4-3) pour disputer les deuxièmes Finales de l’histoire de la franchise.
Pour cela, Barkley a bien évidemment dû sortir le grand jeu. Il débarque pour cette échéance avec des moyennes de 26.3 points, 13.8 rebonds et 3.8 passes en phases finales, tout en sortant d’un Game 7 stratosphérique face à Seattle (44 points, 24 rebonds). Sa confiance se trouve donc à son paroxysme à l’aube d’affronter les Bulls, doubles champions en titre.
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Le premier match à domicile échappe aux Suns, qui peuvent déplorer le manque d’adresse de leur big man sur la rencontre (21 points, 9/25 au tir). Ce dernier souhaite logiquement se rattraper devant son public de l’Arizona lors de l’opposition suivante, ce qu’il fait avec brio (42 points). Un carton offensif qui n’est cependant pas suffisant, et qui lui fait alors réaliser son infériorité devant l’un de ses adversaires du soir. Le Chuckster raconte ainsi dans The Last Dance :
J’ai joué aussi bien que je le pouvais lors du Game 2, mais Michael Jordan a juste été meilleur que moi. C’était probablement la première fois de ma vie que je sentais qu’il y avait un meilleur joueur de basket que moi dans le monde, pour être honnête avec vous.
Difficile à première vue, pourtant, de faire mieux que 42 points, à 16/26 au tir, 13 rebonds et 4 passes dans un match de Finales NBA. Encore plus pour un joueur qui n’évolue pas sur son parquet. C’était sans compter sur la maestria de Michael Jordan, impérial dans l’America West Arena avec 42 points, 12 rebonds et 9 passes décisives.
Une nouvelle fois héroïque dans un 4ème quart-temps asphyxiant, la star des Bulls a permis aux siens de repartir à Chicago avec un avantage de 2-0, grâce à une victoire acquise au bout du suspens (111-108). Une nouvelle preuve de la domination de MJ sur son époque, face à laquelle même un joueur aussi confiant que Charles Barkley a dû s’incliner.
Aussi inarrêtable pouvait-il être lors de l’exercice 1992-93, Charles Barkley n’a pu que s’avouer vaincu face au brio de Michael Jordan lors de Finales perdues 4-2 par ses Suns.