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Dennis Rodman est un personnage excentrique et on ne peut plus imprévisible. Jason Hehir, le réalisateur de « The Last Dance », a pu en faire l’expérience lorsqu’il a dû interviewer la légende des Bulls. Il raconte plusieurs moments hilarants.
Son talent n’avait d’égal que sa folie. L’affirmation résume tout autant la personnalité que Dennis Rodman affichait sur les terrains, que celle qu’il exhibe toujours en-dehors. Intérieur singulier de par sa relative petite taille (2m01), cela ne l’a pas empêché d’acquérir un immense statut, en particulier pour ses talents inégalés en défense et au rebond.
The Worm a marqué bon nombre de ses différentes franchises en carrière, notamment celles des Pistons ou des Spurs. Mais aucun de ses passages n’a certainement été autant retenu et décrypté que celui à Chicago entre 1995 et 1998, qui lui a permis de prendre part au deuxième Three Peat des Bulls.
Rouage essentiel de l’effectif de l’époque, c’est donc tout logiquement qu’il a hérité d’un temps d’antenne conséquent à l’occasion de la diffusion des épisodes 3 et 4 de « The Last Dance ». Jason Hehir, le réalisateur du documentaire, se devait de retranscrire l’importance de Rodman dans cette période, et a pour cela pu bénéficier de son propre témoignage. Une expérience très particulière, comme il l’a racontée dans le Jalen & Jacoby Aftershow :
Inteviewer Dennis Rodman, c’est comme interviewer un chat sauvage.
On a l’impression qu’il n’est jamais avec nous, avec ses grosses lunettes de soleil. Une phrase sur deux déviait sur Kim Jong-un et sur le fait qu’il allait entrer dans les livres d’histoire. J’étais là : « Non. On parle des Pistons. Pas de la Corée ! Non ! Reste avec moi ! »
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Menant une après-carrière tumultueuse marquée par ses rapports étroits avec la Corée du Nord, Dennis the Menace se serait révélé très difficile à contacter dans le cadre de la réalisation du programme. Une fois l’entretien planifié, l’ancien intérieur se serait une nouvelle fois montré incorrigible d’après Hehir :
Il est arrivé avec deux heures de retard. Il sort de sa voiture, s’approche… Il m’a fait me sentir comme un fantôme. Il est passé devant moi sans me calculer, avant de dire : « C’est pour quoi tout ça, déjà ? ».
Malgré cette arrivée de rockstar pas forcément gratifiante pour le réalisateur, ce dernier a donc rappelé à Rodman le synopsis du documentaire et son contenu. Une présentation qui a de nouveau découlé en une sortie géniale de l’ancien joueur :
Il était là : « 10 heures ? Je vous accorde 10 minutes. »
Il finit par s’asseoir, je commence à tourner avec lui, et il balance : « J’ai besoin d’un sub au thon de chez Subway et d’un thé à la camomille. »
L’équipe de tournage s’est donc exécutée, et a pu, au bout du compte, capturer les séquences d’interview présentes dans les épisodes 3 et 4 du documentaire.
Une expérience éprouvante pour Jason Hehir, mais l’interview de Dennis Rodman offre finalement de belles séquences dans The Last Dance. En coulisses, ce fut sûrement de bonnes barres de rire.
