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Bien qu’il ait dominé de la tête et des épaules la NBA de son époque, Wilt Chamberlain n’apparait que très peu sur les podiums des classements du GOAT. Selon lui, il méritait pourtant bien ce titre aux dépens de Michael Jordan. Pour quelle raison ? C’est Isiah Thomas qui rapporte ses arguments.
Chaque époque de la NBA a connu son lot de joueurs dominants, faisant parfois passer la concurrence pour des basketteurs du dimanche. LeBron James occupe cette fonction depuis plusieurs années, succédant aux Shaquille O’Neal et Michael Jordan. Mais aucune de ces légendes n’a sans doute mieux endosser ce costume que Wilt Chamberlain.
Dans une ligue où dépasser les deux mètres n’était pas encore la norme, le pivot iconique surplombait littéralement ses adversaires et bénéficiait de cet avantage de taille dans tous les compartiments du jeu. En témoignent notamment ses 20 records les plus hallucinants.
Malgré des statistiques stellaires au scoring et au rebond, il ne figure cependant que très rarement sur les podiums des meilleurs joueurs de l’histoire. Une anomalie selon lui, qui voyait Michael Jordan lui voler le titre de GOAT qu’il pensait mériter, et qui s’expliquerait par un traitement différent de la part de la ligue envers les deux joueurs.
C’est l’ancien meneur des Pistons, Isiah Thomas, qui raconte cette conversation entre Wilt (avant son décès en 1999) et Jordan pour Fox Sports.
« Wilt said to Jordan, ‘The difference between you and me is that they had to change the rules, so I couldn’t dominate. They changed the rules for you so that you could dominate.’“
— The Association on FOX (@TheAssociation) April 26, 2020
@IsiahThomas shares Wilt Chamberlain’s argument for why he should be considered the GOAT ⬇️ pic.twitter.com/wClYVrmRfU
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À ce moment-là, tout le monde disait que Wilt était le GOAT, mais que Jordan était en train de le devenir.
Et Wilt lui avait dit : « La différence entre toi et moi, c’est qu’ils ont dû changer les règles pour que je ne domine pas. Et ils ont changé les règles pour que tu puisses dominer. »
Véritable « freak » de son temps, Chamberlain a en effet entrainé de nombreux changements dans les règlements de la ligue. Sa capacité à pouvoir prendre le rebond sur ses propres lancers francs ratés ont par exemple poussé la NBA à interdire au tireur de pouvoir bouger de sa ligne avant que le ballon ne touche le cercle.
La tendance de ses coéquipiers à envoyer le ballon par-dessus la planche lors des remises en ligne de fond, où il était le seul à pouvoir récupérer la gonfle de par sa taille, a également contraint les dirigeants de la ligue à revoir leur réglementation. Autant de bouleversements qui ont réduit la domination du pivot.
Jordan, au contraire, aurait selon lui bénéficié des prémisses du changement du jeu, qui est aujourd’hui bien plus favorables aux arrières et joueurs de petite taille. Cette différence de traitement de la part des instances de la ligue avait donc poussé The Big Dipper à affirmer, il y a plus de 20 ans maintenant, qu’il restait bien le meilleur joueur de tous les temps.
Un argument qui peut s’entendre de la part de Wilt Chamberlain, mais qui n’empêche pour autant pas Michael Jordan de truster les premières places du classements historiques.
