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Très virulent à l’égard de Donald Trump le mois dernier, suite à ce qu’il a considéré comme des propos racistes, Jeremy Lin a tenu à clarifier le fond de sa pensée et justifier son attaque. Ses mots sont très sensés, et on en attendait pas moins venant d’un étudiant à Harvard.
Alors que le monde entier tourne au ralenti, et ce depuis maintenant plus d’un mois, la tendance générale est à l’inquiétude. Comme en temps de guerre, chacun est invité à rester chez soi et les conséquences sur l’économie pourraient être désastreuses dans certains secteurs.
S’il y en un qui aborde la situation d’une manière différente, c’est Donald Trump. Le président des États-Unis tient chaque jour une conférence de presse de deux heures, dont il a semble-t-il, rapidement détourné l’objectif. Finies les mises au point avec des médecins sur l’évolution du coronavirus, place à une campagne électorale en ligne et un « One Man Show » quotidien.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que Trump irrite depuis le début de la crise sanitaire. En mars dernier, le chef d’État avait qualifié ouvertement cette maladie nouvelle de « virus chinois », créant de nombreux remous dans la presse. Jeremy Lin, qui voyait comme racistes ces propos, était monté au créneau de façon virulente.
Interrogé par USA Today suite à ce clash inattendu, le champion 2019 avec les Raptors a prolongé sa réflexion. D’après lui, les propos du président ont eu un effet dévastateur sur la communauté sino-américaine, et plus généralement sur la communauté asiatique.
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Je refuse qu’une ethnie ou qu’un groupe de personnes soient attaqués, ou aient à subir des actes racistes. Si il y a la moindre chose qui favorise ce genre de comportements, ça me pousse à parler.
Au moment où Trump a prononcé ces mots, j’ai eu l’impression que de nombreux asiatiques étaient attaqués, et qu’ils le sont d’ailleurs toujours.
Véritable demi-dieu en Chine après Stephon Marbury, et modèle pour de nombreux jeunes sino-américains, Jeremy Lin rempli parfaitement le rôle de représentant de sa communauté. Malheureusement, en plus de la situation des siens aux États-Unis, il doit se préoccuper de la sienne. En effet, le joueur est coincé à Pékin puisque la ligue chinoise a rappelé tous ses joueurs internationaux, dans le but de finir la saison :
En gros, nous sommes en attente jusqu’à juin, puis nous déciderons à ce moment si nous jouons en juillet ou non. Voilà notre situation à l’heure actuelle. Nous sommes le cul entre deux chaises.
Ces déclarations sont une nouvelle preuve que les sportifs peuvent être bien plus que des athlètes. Ils peuvent aussi s’impliquer dans des questions de société, et élaborer des points de vue réfléchis, clairs, et fédérateurs.
