« The Last Dance » a cartonné pour son lancement, et tous les projecteurs sont de nouveaux braqués sur Michael Jordan et ses Bulls. De quoi donner des regrets aux Warriors de ne pas avoir mené à bien un projet similaire ? Absolument pas.
A l’aube de la saison 1997-98, non sans de longues tractations, les Bulls et Michael Jordan acceptaient qu’une équipe de tournage les suive pour ce qui allait être l’ultime saison de leur dynastie. La suite, plus de deux décennies après, c’est le génial documentaire « The Last Dance », dont les 2 premiers épisodes ont été un véritable carton.
Longtemps enfouies dans les archives, ces images permettent de donner une seconde jeunesse aux Bulls et d’être le point final parfait de cette grande aventure de domination.
Dans le sport moderne, rares sont les dynasties, rares sont les équipes qui suscitent un intérêt international en développant une telle mystique, et rares, donc, sont les opportunités de filmer de tels documentaires. Les Warriors cochaient toutes les cases, et ont été approchés pour un tel projet… mais ils ont refusé. Peter Guber, un des actionnaires de Golden State, s’en est expliqué auprès de USA Today :
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En acceptant un tel projet, vous impactez le déroulement des choses. Faire tourner les caméras en partant du principe que vous allez arriver à un certain stade (cette saison-là) ? C’est dangereux. C’est de l’hubris.
On a préféré laisser Steve Kerr, Bob Myers et les joueurs construire leur culture et leur organisation, en espérant que ça allait aboutir à un succès unique. Et ensuite, on peut tenter de dépeindre ça avec un film ou un documentaire après-coup. C’est mieux que de dire : « On va filmer maintenant parce qu’on va gagner 9 titres ». Je ne pense pas que ce soit bon. Ça affecte ce que vous faites.
En d’autres termes, les Warriors n’ont tout simplement pas eu envie de se mettre une pression supplémentaire en étant les protagonistes d’un documentaire qui aurait pu mal tourner en cas d’échec sportif. Les plus footeux d’entre vous se rappelleront notamment d’un scénario similaire pour le projet « Les Yeux Dans les Bleus 2 », tourné lors du fiasco de la coupe du monde 2002.
Les Bulls, eux, n’avaient pas cette crainte d’échec et ont fini par accueillir les caméras dans leur quête de 6ème titre en 8 ans. On ne peut que s’en féliciter aujourd’hui.
Autre époque, autres coutumes : pas de caméras dans le vestiaire des Warriors. Un choix qui sera peut-être regretté plus tard.