Joueur parmi les plus détestés de la ligue, Patrick Beverley ne jouit particulièrement pas d’une très bonne cote de popularité chez les fans des Lakers. Pourtant, le meneur des Clipps possède une histoire commune ignorée par le plus grand nombre avec la franchise Pourpre & Or.
L’immense majorité des équipes prétendantes au titre ces dernières années possédaient un meneur star, capable d’épauler leur franchise player lorsqu’ils ne l’étaient pas eux-mêmes. Cette affirmation s’applique par exemple cette saison, où les Bucks et les Lakers comptent deux postes 1 de choix dans leurs rangs avec Eric Bledsoe et LeBron James.
Pourtant, les Clippers n’entrent pas vraiment dans ce cas de figure. En effet, le meneur titulaire de la deuxième meilleure équipe de l’Ouest ne se distingue pas par ses qualités au scoring, ni même à la passe d’ailleurs. Non, Patrick Beverley revêt un autre costume dans l’autre franchise de L.A., puisqu’il se place tout simplement comme l’âme de son équipe.
Joueur rugueux, défenseur intrépide, trash-talkeur invétéré, il n’affiche pas forcément les qualités récurrentes chez les meneurs de son époque. Et pourtant, Doc Rivers ne le changerait pour rien au monde. Si certains des meneurs adverses peuvent démoraliser une équipe par leurs exploits offensifs, Pat Bev possède la rare qualité de pouvoir faire sortir ses adversaires de leur rencontre sans nécessairement scorer un seul point.
De par ce profil si singulier, il est aussi apprécié par la fanbase des Clippers que détesté par celle des autres franchises de la ligue. L’une d’entre elles ne le porte forcément pas dans son cœur : la Lakers Nation. Cette dernière se souvient tout particulièrement du traitement qu’avait réservé Beverley au rookie Lonzo Ball pour sa première, ou encore à LeBron James lors du dernier affrontement entre les deux équipes.
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Pourtant, malgré ces anicroches et toutes les autres qui ont pu animer le passif entre le meneur et les Purple & Gold, les deux entités partagent un passé commun non-négligeable et pourtant méconnu. En réalité, le chien de garde des Clippers doit en partie sa place dans la ligue aujourd’hui… à la franchise rivale !
L’ironie du sort veut en effet que les Lakers aient été l’équipe qui a drafté Beverley, durant l’été 2009. Le meneur avait alors dû attendre le 42e choix pour entendre son nom prononcé par Adam Silver, et pleinement espérer un avenir en NBA. Pourtant, cet épisode reste obscur pour une raison simple : le meneur n’a jamais porté les couleurs des Angelinos.
Son passage n’a d’ailleurs pas duré plus d’une journée, puisqu’il a été tradé dès le lendemain de sa sélection au Heat en échange… d’un choix de 2nd tour de draft. Là encore, Pat Bev ne dispute pas un seul match à l’American Airlines Arena, puisqu’il rejoint l’Europe et l’Olympiakos le 26 août.
Sa carrière dans la ligue ne débutera finalement qu’en 2012, à Houston, où il acquiert progressivement le statut dont il jouit aujourd’hui aux Clippers. Plus de dix ans après sa draft, il se révèle désormais être l’un des pires poils à gratter de sa première franchise NBA. De quoi rappeler que l’ironie du destin frappe très régulièrement dans la ligue nord-américaine.
Bien que sa carrière n’aurait certainement pas été la même que celle qu’il présente désormais, c’est bien aux Lakers que Patrick Beverley doit sa Draft, et pour l’éternité. Hasard du destin.