Traversant sans doute la pire saison de sa carrière NBA longue de 11 ans, Nicolas Batum a tenu à présenter ses excuses aux fans des Charlotte pour sa maigre production par rapport à son énorme contrat.
Arrivé en grande pompe en provenance de Portland lors de l’été 2015, Nicolas Batum devait incarner le visage de la franchise de Charlotte, fraichement renommée Hornets, avec Kemba Walker. Membre important du collectif des Blazers avant son départ, il avait rejoint la Caroline du Nord pour signer un an plus tard un gros contrat de cinq ans et 120 millions de dollars.
Quatre années plus tard, ses apparitions sur le parquet de la Time Warner Cable Arena se font des plus rares, tout comme ses prestations abouties. Une situation notamment due au virage emprunté par l’équipe de Michael Jordan, en pleine reconstruction, mais également à la dégradation des prestations du Français au fil des saisons.
Dans un effectif rempli de jeunes joueurs qui ne demandent qu’à s’épanouir, il pouvait faire figure de vétéran encadrant leur progression sur le terrain. Mais Batum doit se contenter d’emprunter ce rôle dans le vestiaire, puisque James Borrego ne l’a plus utilisé depuis le 24 janvier dernier, et le match face à Milwaukee qui se déroulait chez lui, à Paris.
À 31 ans, le natif de Lisieux ne semble plus rien avoir à offrir à sa franchise sur les parquets, et ne tente pas de se voiler la face quant à son avenir dans l’organisation.
« Cette franchise a un avenir radieux, mais je ne pense pas que j’en ferai partie. »
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Objet d’un article du Charlotte Observer intitulé « Nic Batum aimerait s’excuser. Il sait qu’il est une pom-pom girl surpayée », l’ancien de Portland reconnait ne pas avoir su répondre aux attentes des fans des Hornets. Malgré une situation qu’il déplore forcément, il ne souhaite pas créer de remous dans la franchise qui a placé beaucoup d’espoir en lui par le passé.
« Je présente mes excuses auprès des gens d’ici, parce qu’ils ont placé tellement de confiance en moi. Et ça ne s’est pas bien passé… Ça n’a pas fonctionné. Mais qu’est-ce que je suis censé faire ? Parce que je suis toujours là.
Je ne veux pas être un trou du c**. Je ne veux pas être égoïste… Je ne veux pas être ce gars, ‘OK, on y va ce soir. Le coach est nul. Ne te montre pas, ou shoote 25 fois par match et ne l’écoute pas’. Non, je ne vais pas faire ça. Je n’ai pas besoin de ça, et ils n’ont pas besoin de ça. »
En attendant de voir sa situation réglée en fin de saison – il pourrait faire une croix sur sa player option à plus de 27 M$ au vu de ses propos, Batum compte donc faire profil bas et aider ses jeunes coéquipiers à l’entraînement grâce à sa riche expérience.
Visiblement attristé de ne pas avoir su justifier son gros contrat, Nicolas Batum fait amende honorable et annonce ne pas vouloir créer la zizanie dans sa franchise sous prétexte d’un rôle et d’un temps de jeu insuffisants. C’est tout à son honneur.