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Durant ses dernières années dans la ligue, et alors que les Lakers ne jouaient plus rien, Kobe Bryant s’était fait un devoir de transmettre son savoir aux jeunes joueurs de la ligue. L’attitude de l’un d’eux lui avait particulièrement plu : celle de Russell Westbrook.
Après une quinzaine d’années à jouer les premiers rôles en NBA avec ses Lakers, Kobe Bryant devait se rendre à l’évidence dans le milieu des années 2010. Cabossé par de graves blessures aux genoux, et se rapprochant inévitablement de la retraite, le Black Mamba ne parvenait plus à porter seul son équipe vers les playoffs.
Mais pas question pour lui de laisser l’œuvre du temps le ronger sans faire bon usage de toutes ses qualités. Avec une image de grand frère pour de nombreux jeunes joueurs, Kobe était grandement sollicité par ces derniers pour effectuer des séances privées et leur enseigner son immense savoir. Fier de transmettre son héritage, il accepta évidemment avec joie aussi souvent qu’il le put.
Gordon Hayward, Paul George, Jayson Tatum, Devin Booker… Ils sont aujourd’hui nombreux à avoir pu s’appuyer sur les conseils de leur aîné, et à tenter de perpétrer sa légende en réutilisant certains de ses moves ou en affichant la fameuse « Mamba Mentality » aussi régulièrement que possible.
L’un des prestigieux élèves de Kobe a cependant marqué plus que tout autre l’icône des Lakers : Russell Westbrook. Dans son livre « Mamba Mentality : ma façon de jouer », sorti en octobre 2018, Vino révèlait avoir été particulièrement impressionné par l’état d’esprit de l’actuel meneur des Rockets, principalement en raison de son âge avancé.
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« Russell continue d’évoluer ; il apprend constamment. L’année passée, alors qu’il avait 29 ans, il est venu dans le Comté d’Orange (au sud de Los Angeles, ndlr), et on s’entrainait pendant des heures à partir de 5 heures du matin. À cet âge, la plupart des gars dans la ligue pensent tout savoir. Lui voulait travailler sur son jeu au poste, sur le jeu d’appuis au poste. Il avait réalisé que c’était la prochaine étape dans son évolution et la clé de sa longévité. »
Aujourd’hui à Houston, Brodie s’est en effet rapproché de la raquette, et ne tente plus que rarement sa chance longue distance. Encouragé par le système particulier de Mike D’Antoni, il se sert régulièrement de son travail d’appui pour effacer son défenseur et foncer vers le cercle comme il sait si bien le faire.
Si ce changement brutal de style de jeu, malgré tout logique après 10 ans passés à s’appuyer sur ses qualités athlétiques, en a surpris plus d’un, il aurait sans doute rendu fier son mentor, Kobe Bryant.
C’est ça, ce qui compte, cette soif et cette quête d’informations et d’amélioration. On a donc passé quelques temps à travailler ça, et je l’ai vu utiliser certaines des leçons que l’on avait travaillées en match dès que la saison a commencé.
Souvent considéré comme une tête brûlée à son arrivée dans la ligue, Russell Westbrook a rapidement compris qu’il devrait s’inspirer du jeu des plus anciens de la NBA pour adapter le sien au fil du temps.
