Snobés par les plus grandes stars ces dernières années, les Knicks doivent tenter de se reconstruire par la draft en attendant qu’un sauveur signe chez eux. Pour Quentin Richardson, ancien Knick, l’explication est assez simple.
La dernière fois qu’une star a signé à New York, c’était Amar’e Stoudemire à l’été 2010. Il était rejoint quelques mois plus tard par Carmelo Anthony, transféré des Nuggets vers les Knicks. Depuis, aucun grand joueur de renom n’a posé son stylo sur un contrat de la franchise.
Il y a bien eu Derrick Rose en 2016, mais celui-ci était transféré vers les Knicks, et il n’y restait qu’une seule saison. Globalement, les gros noms évitent les Knicks, et le club tente de réparer son image depuis plusieurs mois, afin de changer cette narrative à l’avenir.
Le problème, c’est que la méfiance des générations passées influe sur les nouvelles générations, elles-aussi frileuses à l’idée de rejoindre le club orange et bleu. Quentin Richardson, Knick entre 2005 et 2009, en expliquait récemment la raison pour SNY.
Les joueurs de la nouvelle génération, ils veulent simplement prendre leur argent et profiter de leur situation, d’être en NBA. Et à New York, c’est parfois l’effet inverse qui se produit. Si tu gagnes beaucoup d’argent mais que tu ne joues pas au niveau auquel ils pensent que tu devrais jouer, ils peuvent te huer, ils peuvent te rendre la vie dure.
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Et j’ai vu des coéquipiers ou d’autre personnes qui ne voulaient pas aller dehors pour manger ou se balader, car ils craignaient de s’être insultés et dévisagés par certains. Tu dois avoir la peau dure pour pouvoir gérer tout ça. Personnellement, je suis de Chicago, donc je n’étais pas vraiment gêné par ce que les gens disaient. Si tu n’es pas bâti pour jouer à New York, ça ne marchera pas.
Il ajoute que les médias locaux ne facilitent pas les choses.
Vous regardez dans le Daily News, dans le New York Post, ils vont sortir le salaire des joueurs et comparer avec les points marqués et ils vont dire : « Hey, ils touchent autant d’argent pour si peu de points, ils n’apportent rien ». Tu dois être capable de gérer différents éléments à New York.
En conclusion, Richardson pense que pour « briser » cette image de franchise instable, les Knicks doivent réussir à recruter un gros nom pour en attirer d’autres, tout simplement.
Au final, il faut qu’ils réussissent à faire venir des joueurs. Je suis convaincu qu’un de ces jeunes gars acceptera le challenge, il se dira « je veux être à New York, je veux jouer pour les Knicks ». Mais cette génération n’est pas de celles qui veut être scrutée en permanence, ils ne veulent pas avoir à faire à tout ce qui va avec New York. Il faut un caractère spécial pour le faire.
Les Knicks et leurs fans espèrent depuis longtemps qu’une star rejoindra le club. Pour le moment, leur patience n’est pas récompensée. À voir si le travail de reconstruction actuellement mené portera ses fruits à l’avenir.