La NBA est chargée de petites histoires parfois étranges. Celle de Chris Morris, dont le nom ne vous dit sûrement rien, en fait partie.
Drafté en 4ème position en 1988, Chris Morris a passé 11 ans en NBA, le temps de tourner à près de 11 points et 5 rebonds de moyenne. Une carrière honnête, surtout bâtie du côté des Nets, de sa Draft jusqu’à 1995. C’est d’ailleurs en 1994 que l’histoire entre le joueur et sa franchise bascule.
Lassé, Morris décide qu’il en a assez de jouer pour les Nets, et veut partir. Problème pour lui : son contrat court jusqu’en 1995, et à l’époque, le « player empowerment » n’est pas encore passé par-là, et il est beaucoup plus difficile de forcer un départ.
Notre bonhomme commence donc en refusant d’entrer en jeu malgré les ordres du réputé coach Bill Fitch, devant toute l’équipe qui plus est :
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Malgré ce déplorable coup d’éclat, l’ailier ne parvient pas à être échangé, et il innove en écrivant « TRADE ME » sur ses chaussures dans l’espoir d’attirer l’attention sur son cas désespéré. Comme il est malgré tout un peu poli, il écrit aussi « PLEASE » de l’autre côté des sneakers. Là encore, c’est raté.
L’histoire prêterait presque à sourire si elle ne comportait pas une attitude évidemment grandement immature et non-professionnelle. Karl Malone se montrait d’ailleurs sévère sur le sujet :
Je me fous de qui vous êtes. Que vous soyez Michael Jordan, John Stockton ou n’importe qui, si vous en arrivez au stade où vous n’allez plus sur le terrain, que vous refusez d’appliquer les ordres de votre coach, vous n’êtes pas dans le bon business.
Finalement, enfin free agent à l’été 1995, Morris signe à Utah, où il jouera 3 saisons. Au total, sans avoir marqué l’histoire de la ligue et de loin, il aura amassé 13 millions de dollars, une coquette somme dans la NBA de l’époque.
Chris Morris, bien qu’un peu déboussolant sur les bords, garde en tout cas la palme de la demande de transfert forcé la plus polie de l’histoire. C’est déjà ça.