Auteur d’une saison rookie honorable, RJ Barrett a de quoi s’améliorer, et largement. Pour Steve Nash, qui se trouve être son parrain, la progression du jeune Canadien passera par deux points précis.
Sélectionné en 3ème position de la draft 2019 par les Knicks, le jeune RJ Barrett réalise une première saison plutôt bonne jusqu’à maintenant. L’arrière canadien de 19 ans tourne à 14.1 points, 5.2 rebonds et 2.5 passes décisives en moyenne par match.
Les pourcentages de réussite aux tirs laissent à désirer (41.7% dont 32.9 derrière l’arc), mais pour un rookie à qui on donne déjà pas mal de responsabilités, et qui joue à New York qui plus est, ce n’est pas alarmant. Le Maple Mamba est un diamant à polir, mais le potentiel est clairement celui d’un All-Star.
Récemment, le toujours fiable Ian Begley, insider des Knicks pour SNY, a interrogé Steve Nash sur la la première moitié de saison de l’ancien pensionnaire de Duke. L’ancien meneur des Suns, de nationalité canadienne, est le parrain de Barrett, et il a évolué en sélection nationale avec son père, Rowan, qui est aujourd’hui le GM de la fédération canadienne. À ses yeux, le rookie des Knicks a le bagage nécessaire pour devenir un très bon joueur all-round, complet dans tous les compartiments du jeu. Mais il identifie tout de même deux domaines de progression.
Il va encore évoluer. Je pense qu’il n’est pas encore totalement développé sur le plan physique. Je pense qu’il peut améliorer sa vitesse sur ses départs en dribbles. Il est athlétique et difficile à arrêter quand il est lancé. Même chose pour sa dextérité. Mais il est si jeune, je pense qu’il progressera sur ces deux points.
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L’analyse de Nash est assez éclairante, puisque Barrett est un faux lent. Quand on le voit jouer, on peut parfois avoir l’impression qu’il est pataud, lourd. Mais une fois qu’il a pénétré la raquette, son imposant physique pour un joueur de son âge (près de 96kg sur la balance) fait bien souvent la différence, et il réussit à terminer en lay-up, où à provoquer une faute.
Et cela nous amène sur le deuxième point évoqué par son parrain, la dextérité. Le rookie n’est pas un shooteur naturel. Sa mécanique de tir est plutôt fluide, mais ce n’est pas la force majeure de son jeu. Il a besoin de répétitions, d’enchaîner les tirs extérieurs, les lancers-francs, et la progression viendra naturellement. Comme beaucoup de jeunes joueurs qui débarquent dans la ligue, il passera un cap quand son jeu offensif sera davantage étoffé.
Mais on le répète, il n’a que 19 ans, et il a donc largement le temps devant lui pour travailler et progresser. Après une moitié de saison, il a déjà montré sur certaines séquences qu’il avait le potentiel de future star de la ligue qu’il laissait entrevoir à Duke.
En résumé, sa première saison chez les pros est faite de hauts et de bas, comme tous les rookies, mais la confiance règne pour la suite. Le garçon est talentueux, il est bien entouré, à la fois par Nash et par son père. Si l’on ajoute à ça la mentalité hargneuse dont il fait preuve sur les parquets, on obtient un cocktail plutôt excitant. New York a confiance en son Maple Mamba, et on espère qu’il prospèrera dans la jungle infernale qu’est la Grosse Pomme.
Steve Nash est confiant pour RJ Barrett. Le rookie réalise un début de saison plutot correct, et on a hâte de voir la suite. S’il suit les conseils de son parrain, tout devrait bien se passer pour lui.