Pleine de rebondissements, l’année 2019 va bientôt s’achever pour laisser place à une toute nouvelle décennie. L’occasion de se retourner sur ces 10 dernières années avec un peu de nostalgie et… beaucoup d’analyse. Pour vous, nous avons tout simplement classé les 50 meilleurs joueurs de la décennie (bientôt) écoulée.
Pour procéder à ce classement définitif, les membres de notre rédaction ont chacun procédé à leur vote sur un panel de plus de 100 joueurs. Avec la moyenne de chacun de ces votes, nous avons pu dresser le top 50 le plus pertinent et objectif selon nous. Évidemment, les débats ont été féroces et il en sera sans doute de même avec vous, chers lecteurs.
Avant de commencer :
- Les joueurs ayant joué moins de deux saisons complètes dans la ligue sont d’office écartés des votes.
- Il s’agit d’un classement NBA. Les joueurs ont par conséquent été jugés uniquement sur leurs parcours dans cette compétition. Les performances réalisées en Europe, en équipe nationale, en NCAA ou d’autres championnats ne sont pas considérées
- La comptabilisation des statistiques a été arrêtée au 30 novembre 2019.
- Les joueurs ont été jugés sur leurs performances ayant eu lieu entre le 1er janvier 2010 et novembre 2019.
Ressortir une liste de 50 joueurs sur une période de 10 ans est évidemment loin d’être une mince affaire dans une ligue remplie de grands talents et de champions. Beaucoup ont donc été laissés sur le carreau, mais certains méritent tout de même d’être mentionnés. Voilà pourquoi nous avons souhaité également dresser une liste de mentions (en bas d’article), ces joueurs qui sont passés tout près d’intégrer notre top 50 mais cela s’est joué à très peu de choses…
Les autres parties du classement :
50. Joe Johnson
Équipes : Atlanta, Brooklyn, Miami, Utah, Houston
Palmarès : 4x All-Star – 1x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 622 matchs – 14.5 points à 44%, 3.7 rebonds, 3.4 passes
Stats en playoffs : 9 campagnes (87 matchs) – 15 points à 43%, 4.2 rebonds, 3 passes
Clutch, comme à son habitude, Iso Joe se hisse d’un cheveu à la 50e place de notre classement. S’il a failli terminer dans nos mentions, il aurait également très bien pu atterrir plus haut. Son prime se termine au début de la décennie et il devient un joueur bien moins dominant à la moitié de celle-ci lorsqu’il est à Brooklyn. On parle tout de même d’un joueur y ayant accroché 4 de 7 sélections All-Star et y ayant disputé 9 campagnes de playoffs, les loupant seulement en 2019 car il était sans contrat. Parmi les meilleurs arrières du début de décennie, entre 2010 et 2015, seuls Dwyane Wade, James Harden, Kobe Bryant et Monta Ellis ont davantage scoré au même poste. Malgré quelques passages plus anecdotiques à Utah ou encore Houston, Johnson a toujours apporté son expérience, ses points et sa force tranquille dans ses divers points de chutes, assez nombreux depuis quelques années. Neuf participations aux playoffs consécutives de 2010 à 2018 qui prouvent que son impact sur le collectif s’est constamment fait ressentir, comme en 2013 lorsque les Nets retrouvent les playoffs après 5 ans d’absence lors de sa première saison à Brooklyn. Surtout, on ne compte plus ses tirs décisifs qui ont construit sa réputation de clutch player par excellence. L’un des assassins les plus froids de ces dernières années.
49. Zach Randolph
Équipes : Memphis, Sacramento
Palmarès : 2x All-Star – 1x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 579 matchs – 16.4 rebonds à 47%, 9.8 rebonds, 2 passes Stats en playoffs : 7 campagnes (62 matchs) – 17.1 points à 43%, 9.5 rebonds, 1.8 passe
L’avant-dernier spot de ce Top 50 est arraché par Z-Bo. Nous n’enlèverons pas le fait que cette décennie ne se termine pas de la meilleure des manières pour lui. Entre la mort de son frère, une grave blessure et des nouveaux soucis avec la justice, l’intérieur actuellement sans contrat traverse une passe très compliquée et n’a plus foulé un parquet depuis le 19 mars 2018. Une bien mauvaise tempête après l’éclaircie. Car après un début de carrière dans des effectifs instables, Randolph débarque à Memphis en 2009 pour le début d’une mémorable aventure. Une franchise en progrès avec laquelle il participera à 7 campagnes de playoffs consécutives entre 2010 et 2017, formant avec Marc Gasol et Mike Conley les visages principaux du fameux Grit & Grind faisant des Grizzlies une équipe détestable à rencontrer à défaut d’être la plus talentueuse. All-Star à deux reprises, sa première campagne de playoffs avec Memphis fut monstrueuse, alignant plus de 22 points et près de 11 rebonds de moyenne en 13 matchs. C’est le même genre de chiffres qu’il délivrait sur deux saisons entières entre 2010 et 2011. Il est d’ailleurs toujours dans le top 10 des joueurs ayant réussi le plus de double-doubles points-rebonds depuis 2010. Le genre de performance largement dans les cordes de ce génial gaucher dont les pénibles antécédents et l’apparence de gros dur ont souvent fait oublier ses formidables talents de basketteur.
48. Jamal Crawford
Équipes : Atlanta, Portland, L.A. Clippers, Minnesota, Phoenix
Palmarès : 3x Meilleur 6e homme
Stats en SR : 698 matchs – 14.1 points à 41%, 2.8 passes, 1.8 rebond
Stats en playoffs : 8 campagnes (74 matchs) – 14.3 points à 39%, 2.2 passes, 1.9 rebond
Jamal Crawford est-il le meilleur remplaçant de la décennie ? Ne serait-ce que pour l’impact qu’il a eu concernant ce rôle de 6e homme, la question est légitime. Évidemment ça se discute puisque le prince du crossover n’a jamais gagné et n’est pas une référence en termes de leadership et de “value”. Mais il a presqu’à lui seul donné de la valeur à un rôle parfois vu comme ingrat par le passé, en en faisant une force et sa véritable spécialité. Comme la plupart des feux follets, JC est un joueur à risque au style de jeu où la spontanéité et la folie restent reines. Mais sans ça, il ne serait pas devenu le scoreur infatigable qu’il a été. Et forcément, cela impacte la vision que l’on peut avoir de son Q.I. basket. Une personnalité qui lui a souvent valu une étiquette de joueur individualiste et peu discipliné, mais pour ce qui est des chiffres et de la longévité, il détient des arguments. À la différence de beaucoup de remplaçants de luxe, il possède un rôle à part entière qu’il ne quitte jamais, même parfois en cas d’absence d’un ou plusieurs titulaire. En neuf ans, il n’a commencé que 40 matchs au total depuis 2010. À titre de comparaison, les joueurs qui ont beaucoup été réputés pour être des remplaçants de luxe à son poste, tels que Manu Ginobili (109), Lou Williams (95) ou Jason Terry (75) comptent bien plus de titularisations sur la même période. Le roi du 3+1 est donc un sérieux contender au titre de meilleur bench player de la décennie.
[the_ad id= »196386″]47. Nikola Jokic
Équipe : Denver
Palmarès : 1x All-Star – 1x All-NBA 1st Team – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 324 matchs – 16.2 points à 52%, 9.6 rebonds, 5.2 passes, 1.1 interception
Stats en playoffs : 1 campagne (14 matchs) – 25.1 points à 51%, 13 rebonds, 8.4 passes, 1.1 interception
Alors qu’il vient d’entamer sa cinquième saison dans la grande ligue, l’intérieur serbe est déjà devenu incontournable. Hormis Giannis Antetokounmpo et peut-être Luka Doncic, difficile de placer un autre joueur européen au-dessus de lui dans la hiérarchie actuelle. À son poste, il est également difficilement possible de l’exclure du top 3 en activité. La saison passée, les Nuggets ont affiché le troisième bilan de l’histoire de la franchise avec un Jokic All-Star et à une marche du podium du MVP. Sur les trois dernières années, il a été l’une des plus grosses progressions et s’est s’imposé comme l’un des joueurs les plus valuables du monde. En une seule participation aux playoffs, il détient déjà le record de franchise de points sur un match de post-season chez les Nuggets. Oui, car « Joker » est souvent précoce et pas toujours là où on l’attend. Comme face aux Bucks, en 2018, lorsqu’il réalisait le triple-double le plus rapide de l’histoire, en seulement 14 minutes et 33 secondes montre en main. Ou lorsque, la même année, il devient le seul avec Wilt Chamberlain à réaliser un triple-double à plus de 30 points sans rater un tir. Depuis la saison 2016/2017, seuls trois joueurs affichent au moins 4000 points, 2000 rebonds et 1000 passes. Avec Russell Westbrook et Giannis, le serbe est le seul à pouvoir s’en vanter. La différence ? Il a joué plus de 1000 minutes de moins que Brodie et le Greek Freak. Irréel.
46. Ray Allen
Équipes : Boston, Miami
Palmarès : 1x Champion NBA – 3 Finales – 1x All-Star
Stats en SR : 327 matchs – 13.3 points à 47%, 3 rebonds, 2.2 passes
Stats en playoffs : 5 campagnes (94 matchs) – 12.4 points à 43%, 3.4 rebonds, 1.7 passe
Certes, en termes de chiffres et d’impact, il ne s’agit pas de la meilleure période de la carrière de Ray Ray. Mais c’est bien post-2010 qu’il s’est définitivement imposé comme l’un des joueurs les plus clutchs ever et comme le roi du 3 points, avant l’avènement Steph Curry et Klay Thompson. Lors du Game 2 des Finales 2010, il inscrit 8 paniers à trois points dont 7 en une mi-temps, deux records pour l’époque à ce stade de la compétition. En février 2011, toujours contre les Lakers, il dépasse Reggie Miller et devient officiellement le détenteur du record de 3 points inscrits en saison régulière, record qu’il détient toujours. Puis, contre son ancienne franchise de Milwaukee, au 1e tour des playoffs 2013 il devient recordman du total de tirs longue distance en playoffs (battu par Curry depuis). Juste histoire de mettre tout le monde d’accord. Alors meilleur artilleur de l’histoire sans contestation, il va le prouver au meilleur moment quelques semaines plus tard en Finales. L’action est connue de tous : LeBron rate l’égalisation, Bosh prend le rebond et cherche Allen qui ressort derrière la ligne pour punir les Spurs. Et si ce tir si célèbre a offert la prolongation décisive au Heat, il ne faut pas non plus oublier que San Antonio avait encore une chance de l’emporter sur la dernière possession de l’overtime. Et qui intercepte le ballon dans les mains de Manu Ginobili sur cette ultime action avant d’aller convertir ses deux lancers ? Mr. Shuttlesworth, encore lui. Un sang-froid incomparable et une fin de match clutch des deux côtés du terrain afin de s’offrir un second titre bien mérité. Après de nombreuses rumeurs de retour, il annonce officiellement sa retraite en novembre 2016 après deux ans d’inactivité.
45. Kemba Walker
Équipes : Charlotte, Boston
Palmarès : 3x All-Star – 1x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 623 matchs – 19.9 points à 42%, 5.4 passes, 3.9 rebonds, 1.3 interception
Stats en playoffs : 2 campagnes (11 matchs) – 21.5 points à 39%, 4.7 passes, 3.3 rebonds, 1.5 interception
L’actuel meneur des Boston Celtics n’a pas fait l’unanimité pour intégrer notre classement, mais c’est finalement à une belle place qu’il s’y impose. Ses trop rares apparitions en playoffs et ses bilans collectifs souvent négatifs sont forcément des critères qui font de l’ombre à ses nombreuses qualités. Mais Kemba a été important. Important pour Charlotte déjà. Depuis Larry Johnson, les Hornets n’avaient pas vraiment eu de star visage de la franchise. Il est devenu ce joueur. Signe de renouveau en faisant office de patron lors de la transition Bobcats/Hornets. Toutes proportions gardées, Walker est aux Frelons un peu ce que Kevin Durant a pu être au Thunder, marquant la fin de l’époque des Sonics pour écrire une nouvelle histoire avec d’autres couleurs. Meilleur scoreur et deuxième meilleur passeur de son histoire, il peut être, à juste titre, considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de la franchise de Caroline du Nord. Signe de sa régularité au socring, depuis son arrivée en NBA il fait partie du top 10 des joueurs ayant réussi le plus de matchs à plus de 40 points (16 au total). Il est aussi l’un des 5 joueurs sur la décennie à comptabiliser au moins 12 000 points et 1300 paniers à trois points inscrits, avec Harden, Curry, Lillard et George.
44. Lou Williams
Équipes : Philadelphie, Atlanta, Toronto, L.A. Lakers, Houston, L.A. Clippers
Palmarès : 3x Meilleur 6e homme
Stats en SR : 684 matchs – 16.3 points à 42%, 3.6 passes, 2.4 rebonds
Stats en playoffs : 6 campagnes (46 matchs) – 12.6 points à 38%, 2.8 passes, 2.3 rebonds
Le but premier dans un match de basketball, ça reste d’inscrire des points. Et à ce jeu, certains joueurs ne failliront jamais. Des points, des points et encore des points. C’est son métier. Peu importe l’environnement. Tanking, ventre mou, haut de tableau, course pour le titre… Partout où il est passé, le résultat fut le même. Lou Will a passé l’essentiel de son temps à réussir l’action la plus nécessaire de son sport : faire passer la balle dans le cercle. Et ça dans toutes les positions et contextes imaginables. Parmi les attaquants les plus purs qu’il soit, il s’est fait une réputation de remplaçant de luxe. Celui qui rentre en jeu pour galvaniser l’attaque. Une fonction qui lui a valu trois trophées de meilleur 6ème homme (record all-time partagé avec Jamal Crawford) et le statut de joueur ayant inscrit le plus de points en sortie de banc dans l’histoire. Hormis en 2018, l’arrière des Clippers n’a jamais joué plus de 30 minutes par match en carrière. Comme si son instinct de tueur était destiné à assassiner ses adversaires uniquement sur des séquences réduites. Un genre de chevalier blanc. Si on s’amuse à redisposer ses statistiques sur la décennie à un temps de jeu traditionnel de 36 minutes, ce sont plus de 22 points de moyenne qui s’affichent. Combien peuvent se vanter d’un tel ratio sur près de 10 ans ?
[the_ad id= »196386″]43. Joakim Noah
Équipes : Chicago, New York, Memphis
Palmarès : 1x Défenseur de l’année – 2x All-Star – 1x All-NBA 1st Team – 2x All-Defensive 1st Team – 1x All-NBA 2nd Team
Stats en SR : 483 matchs – 9.4 points à 49%, 9.6 rebonds, 3.4 passes, 1.3 contre
Stats en playoffs : 6 campagnes (53 matchs) – 9.6 points à 46%, 10.7 rebonds, 2.8 passes, 1.7 contre, 1 interception
On pourrait débattre longtemps sur la place de Jooks dans ce classement. Le genre de profil atypique, clivant, et qu’il est difficile d’expliquer et de situer. Mais une chose est sûre, lors de son prime du côté de Chicago, c’est une énorme empreinte qu’il a laissé sur son passage. Il faut se rappeler que lors de sa période All-Star, alors que les pivots dominants étaient une espèce en voie d’extinction, il était un choix crédible au titre de meilleur joueur à son poste. Moqué pour son manque de toucher ou détesté pour sa grande gueule, il était également tout autant idolâtré pour sa palette de basketteur accompli et une intensité rarement vue auparavant. Un basketball IQ et une présence de tous les instants qui lui a permis d’être à la fois l’organisateur du jeu et le patron de la raquette des Bulls pendant plusieurs années, comblant les absences répétées de Derrick Rose. Lorsque que vous êtes élu Défenseur de l’année tout en arrivant 4e des votes MVP lors de la même saison, vous êtes spécial. Lorsque vous êtes capable de compiler 23 points, 21 rebonds et 11 contres dans le même match, vous êtes spécial. Lorsque vous devenez le premier pivot depuis 35 ans à réaliser au moins 14 passes dans un match, vous êtes spécial. Joakim Noah a été spécial, dans tous les sens du terme. Et personne ne lui enlèvera.
42. Paul Millsap
Équipes : Utah, Atlanta, Denver
Palmarès : 4x All-Star – 1x All-Defensive 2nd Team
Stats en SR : 689 matchs – 15.9 points à 48%, 7.8 rebonds, 2.7 passes, 1.5 interception, 1 contre
Stats en playoffs : 7 campagnes (67 matchs) – 16.8 points à 45%, 8.8 rebonds, 2.4 passes, 1.4 contre, 1.2 interception
De nature discrète et peu flashy, l’apport sur le terrain de Paul Millsap depuis maintenant plusieurs années parle en son nom. All-Star lors de ses quatre années passées à Atlanta, c’est là-bas qu’il atteint son meilleur niveau de jeu dans une équipe constamment en playoffs mais qui butera souvent sur les Cavs de LeBron. En 2014/15, les Hawks déroulent et terminent avec le meilleur bilan de leur histoire et le deuxième de la ligue. Lors de cette saison, Millsap termine meilleur scoreur, rebondeur et intercepteur de son équipe avec un gros impact en défense, un domaine dans lequel il a souvent excellé. Sur la décennie, il est d’ailleurs le seul joueur à compiler au moins 900 interceptions et 600 contres. Le seul. Mais également un attaquant capable de prendre feu lorsqu’il le faut. Comme en novembre 2010, quand sous les couleurs d’Utah il prend des airs de Tracy McGrady en inscrivant 11 points en 28 secondes (dont le buzzer beater) pour arracher une prolongation inespérée contre Miami. Il est de cette caste, Paul. Cette caste de ces joueurs qui savent tout faire, bien, au bon moment, à bonne dose, et dont le dépassement de fonction n’a rien d’anormal. Il n’y a pas de doute, Millsap est l’un des intérieurs les plus complets que l’on ait pu voir récemment dans la ligue.
41. Mike Conley
Équipes : Memphis, Utah
Palmarès : 1x All-Defensive 2nd Team
Stats en SR : 642 matchs – 16 points à 44%, 6 passes, 3 rebonds, 1.6 interception
Stats en playoffs : 6 campagnes (56 matchs) – 16.5 points à 41%, 6.7 passes, 3.7 rebonds, 1.4 interception
Sans forcément briller, les Memphis Grizzlies ont fait part d’une réelle constance au cours de la décennie. Excepté en 2010 où ils finissent 10ème et ces deux dernières saisons, la franchise s’est constamment rendue en playoffs entre 2011 et 2017, jouant deux demi-finales et une finale de conférence. Soit sept campagnes consécutives dans la jungle de l’Ouest malgré la hype souvent inexistante autour de l’effectif. Une équipe de guerriers avec Mike Conley parmi ses chefs de file. Dans ces batailles du printemps, il affiche des moyennes de plus de 16 points et près de 7 passes. Absent en 2016 après s’être blessé en mars, il doit déclarer forfait pour la post-season. Résultat, les Grizz encaissent un sweep sans appel : 4-0 face aux Spurs. Car avec et sans Conley, l’histoire n’est clairement pas la même. Parmi les tout meilleurs two-way player à son poste, son apport des deux côtés du terrain est indiscutable et le déchet dans son jeu rarissime. Aucune sélection All-Star et une seule fois All-Defensive, Conley n’a sans doute pas obtenu la reconnaissance qu’il mérite dans la sphère NBA à désormais 32 ans. Le débat est souvent revenu années après années au sein de la ligue : « Mike Conley est-il le joueur le plus sous-estimé en NBA ? ». Obtenir ces faveurs en ayant jamais été All-Star, ni un gros faiseur de stats, ni jamais candidat au titre prouve qu’il a su exceller dans des domaines reconnus par la plupart de ses pairs. C’est donc le moment de faire passer le message une bonne fois pour toute et de le crier haut et fort : MICHAEL CONLEY JUNIOR EST UNE STAR !
Nos mentions :
Danny Green – Définitivement de la caste de ces seconds couteaux, loin d’un statut de star mais dont l’impact a été plus qu’important sur la période. Le champion NBA 2014 et 2019 s’est rendu indispensable au Texas et au Canada par sa défense et son adresse, s’inscrivant dans la crème de la crème des 3 and D.
Serge Ibaka – 51e de nos votes, le jeune vétéran échoue d’un rien mais aurait nettement mérité. Le congolo-espagnol peut déjà contempler ses accomplissements collectifs mais aussi individuels. Comme ses trois apparitions consécutives dans la All-Defensive 1st Team ou ses deux titres de meilleurs contreurs. D’ailleurs, que ce soit en saison régulière (1614) ou en playoffs (275), personne n’a rejeté plus de tirs adverses que lui sur la décennie. Sans oublier son profil de Iron Man le plaçant dans le top 5 des joueurs ayant joué le plus de matchs (en saison régulière comme en playoffs). Sur ces 10 dernières années, il présente à coup sûr l’un des CV les plus sérieux de la ligue chez les “non-stars”.
Isaiah Thomas – Le cas IT est dur à juger. Parmi les meilleurs joueurs de la ligue à son prime, ce peak a malheureusement été beaucoup trop court puisqu’il n’a duré que deux ans. Pas épargné par les pépins et les mauvais coups du sort, son niveau a chuté lors des saisons suivantes. Trois saisons à plus de 20 points de moyenne et deux sélections All-Star mais une carrière trop irrégulière qui lui coûte sa place dans les 50 malgré des highlights mémorables.
J.J. Redick – Quatre joueurs ont disputé 10 campagnes de playoffs sur 10 possibles lors de la décennie 2010-19. Cette singularité est à mettre à l’actif de James Harden, Kyle Korver, Patty Mills et J.J. Redick, et ce n’est pas un hasard. A Orlando comme à Milwaukee, Los Angeles ou Philadelphie, l’arrière a gagné partout où il est passé et a toujours eu sa grosse part de responsabilité. Finalement, tout ce qu’il lui manque c’est une bague.
Tyson Chandler – Champion NBA en 2011 avec un rôle prépondérant et défenseur de l’année en 2012, comment ne pas intégrer monsieur Tyson Chandler au débat. Néanmoins, un point noir plaide contre sa place dans les 50 : hormis l’année du titre avec Dallas, il n’a passé qu’un seul tour de playoffs sur la décennie (c’était avec les Knicks en 2013). Parmi les joueurs en activité, Chandler est le deuxième aux rebonds offensifs et cinquième aux rebonds défensifs. Une référence chez les pivots défensifs.
C.J. McCollum – Quatre saisons à plus de 20 points de moyenne, deuxième larron d’un des meilleurs backcourts de ces dernières années, M.I.P en 2016 et on va s’arrêter là. Une régularité et une efficacité exceptionnelles et quelques grosses performances en playoffs, quand ça compte vraiment. Au même titre qu’un Bradley Beal, CJ aurait pu se frayer un chemin dans notre liste mais c’est finalement une mention ++ pour lui. L’absence d’une sélection All-Star, qui lui a échappé ces derniers temps, a aussi pesé dans la balance.
Andre Drummond – Si son rôle de leader est souvent remis en cause, Dede Drummond n’en est pas moins l’un des big men les plus dominants statistiquement parlant sur ces 10 dernières années. Alors qu’il est arrivé en NBA en 2012, il est le troisième meilleur rebondeur de la décennie derrière DeAndre Jordan et Dwight Howard. Dans ce domaine, il possède la 7e moyenne All-Time (13,8) soit la meilleure chez les joueurs actifs. Depuis son arrivée dans la ligue, il est également largement en tête du nombre de 20-20 réussis avec 21 de plus que son poursuivant.
David West – Joueur majeur lors des années fastes des Pacers, il était le lieutenant principal de Paul George au sein de cette équipe qui, sans la formation des Three Amigos, aurait pu avoir sa dose de finales NBA. Ajoutons également ses deux dernières saisons avec les Hornets aux côtés de Chris Paul et ses deux titres en fin de carrière avec les Warriors récompensant une carrière très solide. 625 matchs de saison régulière et 94 de playoffs entre 2010 et 2018, l’année de son retrait des parquets.
Ont également reçu des votes :
Paul Pierce, Boris Diaw, Brook Lopez, Goran Dragic, Steve Nash, Tony Allen, Karl-Anthony Towns, Devin Booker, Bradley Beal, Monta Ellis et David Lee.
Voilà pour les 10 premiers joueurs de notre liste. Des choix à s’arracher les cheveux, qui évidemment laissent place à tous les débats. Rendez-vous dimanche prochain pour la suite du classement !