Arrivé en NBA en 2014, Andrew Wiggins connait une carrière remplie d’incessants hauts et bas. En ce début de saison, l’ailier cartonne comme jamais auparavant dans sa carrière. Est-ce enfin l’année de l’explosion pour lui ?
Dans la liste des très bonnes surprises de cette jeune saison 2019-2020, Andrew Wiggins a son nom inscrit parmi les premières places. Après 10 matchs joués, l’ailier canadien bat ses records personnels en terme de moyenne par match dans tous les domaines du jeu.
Bien évidemment, avant de se lancer dans ce focus, le rappel habituel : on ne tire aucune conclusion, il est encore trop tôt. Mais on peut tout de même observer des premières tendances. Et du côté de Minneapolis, une tendance se dégage clairement : Andrew Wiggins est en feu, il n’a jamais été aussi fort depuis le début de sa carrière en 2014.
Après 10 matchs joués, le Canadien présente des statistiques monstrueuses. Appelons un chat un chat, Wiggins envoie des chiffres dignes d’un All-Star, ni plus ni moins. Notamment un joli match à 40 points tout récemment face aux Warriors.
Cela signifiera t-il qu’il sera automatiquement sélectionné au match des étoiles en février prochain ? Chaque chose en son temps. Mais en tout cas, ce début de saison en prend le chemin.
Avec 25.5 points, 4.8 rebonds, 3.3 passes décisives et 1.1 contre de moyenne par match, l’athlétique ailier est l’artisan majeur du bon début de saison de son équipe, avec son compère Karl Anthony-Towns. Il tire à 53.5% de réussite, donc 33.8 derrière la ligne à trois-points. Dans tous les compartiments cités précédemment, Wiggins bat ses propres records personnels, hormis au rebond où il fait aussi bien que l’an passé.
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Très souvent critiqué pour son manque de mental ou encore son éthique de travail douteuse, le numéro 1 de la draft 2014, rappelons-le, est en train de faire mentir, pour le moment, ses détracteurs. Il serait enfin temps après déjà 5 saisons écoulées dans la grande ligue. Une des raisons pour lesquelles Jimmy Butler souhaitait quitter les Wolves la saison dernière, c’est parce qu’il ne s’entendait pas avec Wiggins, qu’il jugeait trop fainéant.
Si ces critiques l’ont probablement blessé, cela lui a également certainement permis de se motiver encore plus à l’approche de cette nouvelle saison. Le garçon est un joueur talentueux, c’est un bosseur, et il avait bien l’intention de le prouver cette année. Pour le moment, c’est chose faite.
Les commentaires émis à son égard par le président des opérations basket du club, Gersson Rosas, ont certainement du faire leur effet, sans aucun doute. Avant le début de la saison, le décisionnaire affirmait que son joueur devait contribuer dans tous les compartiments du jeu si il souhaitait rencontrer le succès individuel cette année. En d’autres mots, il n’y a pas que le scoring dans la vie. Là aussi, Wiggins semble avoir compris le message.
Signataire d’une extension de contrat à hauteur de 147 millions de dollars sur 5 ans en octobre 2017, Andrew Wiggins est encore loin d’avoir prouvé qu’il méritait ce contrat. Après une belle saison 2016-2017, durant laquelle il avait joué les 82 matchs de son équipe et inscrivait 23.6 points de moyenne par match, il a complètement perdu pied ensuite. Seulement 17.7 points de moyenne la saison d’après, la première année de sa prolongation… Pas la meilleure des manières de justifier la confiance accordée par ses dirigeants. L’année qui suit, donc la saison dernière, c’était guère mieux : 18.1 points de moyenne à 44% de réussite aux tirs.
Mais cette année, c’est un nouveau Wiggins qui s’est présenté sur les parquets NBA. Le Wiggins de la rédemption. L’ailier attaque la troisième saison de son massif contrat, et il doit ENFIN confirmer tous les espoirs placés en lui depuis l’époque de ses années lycée. On ne s’avance pas trop en affirmant que c’est maintenant ou jamais pour le talentueux Wolve.
Âgé de seulement 24 ans, Wiggins a encore énormément de temps devant lui. Désormais dans sa 6ème saison en NBA, il doit réaliser sa « break out season », la saison de l’explosion cette année. Il n’a toujours pas justifié son statut de numéro 1 de draft, et il doit changer ça. Il n’est pas trop tard, loin de là, et il semble enfin sur la bonne voie. On y croit.
Après 5 années faites de hauts et de bas dans la ligue, Andrew Wiggins serait-il en train de réaliser la saison de la confirmation, celle que l’on attend de sa part depuis tout ce temps ? Il est encore tôt, mais ça en prend en tout cas le chemin. Croisons les doigts.