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Il fut une époque où les stars n’hésitaient pas à s’envoyer des amabilités par médias interposés. En 1996, c’est le trio Shaquille O’Neal, Charles Barkley et Dennis Rodman qui s’y mettait.
Les temps ont changé. Désormais, quand des joueurs NBA s’installent face à Chris Haynes ou Rachel Nichols pour un entretien, c’est généralement pour réciter des éléments de langage et rester dans les sentiers battus. Mais dans les années 1990, le règlement de compte n’était jamais bien loin.
A l’été 1996, Shaquille O’Neal débarque à Los Angeles en provenance d’Orlando. Il signe alors un contrat de 7 ans pour 120 millions de dollars, une somme colossale dans le marché de l’époque. Une somme qui fait surtout grincer des dents, et notamment deux de ses homologues dans les raquettes NBA : Charles Barkley et Dennis Rodman.
Les deux grandes gueules, grands habitués de la NBA à cette époque, estiment que la somme accordée à O’Neal est trop élevée, notamment à cause de l’incapacité du Shaq à être adroit aux lancers francs, a fortiori dans les moments clés d’un match.
A l’époque, le Big Cactus n’a encore rien gagné. Durant ses 4 premières années dans la ligue avec le Magic, il a certes dominé et réalisé de belles choses en playoffs, mais les Finales l’ont toujours fui. C’est ainsi qu’il décide de rejoindre Los Angeles, pour y glaner les bagues qui lui font tant défaut.
Invité à réagir aux critiques de Barkley et Rodman lors d’une interview télévisée, O’Neal ne choisit pas vraiment l’option de la langue de bois. Et c’est peu dire.
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Jerry West m’a proposé la meilleure offre, et je l’ai acceptée. Il est évident que ces gars sont jaloux car ils ne savent pas faire ce que je fais. C’est marrant, quand Dennis Rodman était dans une équipe moins forte, il parlait moins, mais maintenant qu’il est avec Jordan et Pippen et qu’ils font tout le travail, il l’ouvre. Il sait que s’il a quelque chose à me dire, il peut me le dire. Mais il ne me l’a jamais dit sur le terrain. Jamais.
Ironiquement, Shaq prouvera à ses deux ennemis qu’il avait bien raison, en finissant par remporter 3 bagues avec les Lakers, étant élu 3 fois MVP des Finales et propulsant les Angelinos au dernier three-peat réalisé en NBA à l’heure actuelle (2000, 2001, 2002).
Charles Barkley, lui, raccrochera les sneakers sans jamais avoir gagné de bague, malgré une participation aux Finales en 1993. Rodman, double-champion avec les Pistons à la fin des années 80, sera une partie intégrante du three-peat des Bulls entre 1996 et 1998, portant son total à 5 bagues.
On n’emmerde pas le Shaq. Un point c’est tout.
