Aussi bons soient-ils, certains joueurs ont été capables aussi bien de marquer l’histoire d’une ou plusieurs franchises que de laisser aucune trace marquante dans d’autres. À tel point qu’on en oublierait (presque) qu’ils y ont joué, parfois durant plusieurs saisons.
Dans 10 ans, qui se rappellera de Jimmy Butler à Minnesota, Dwight Howard à Atlanta ou Isaiah Thomas aux Lakers ? Sans doute peu de personne. Et c’est le cas de beaucoup de stars d’hier et d’aujourd’hui. On parie que cet article va vous apprendre des choses ou simplement vous rafraîchir la mémoire.
Si ce n’est pas encore fait, vous pouvez découvrir la première partie de cette chronique en cliquant ici.
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Gary Payton – Milwaukee (2003)
Beaucoup l’ont sûrement oublié mais The Glove a bien évolué sous les couleurs des Bucks. C’était lors de la saison 2002/2003. En fin de contrat avec Seattle, il est échangé en cours de saison afin que les Sonics récupère une contrepartie. Et pas n’importe laquelle puisque c’est, entre autres, Ray Allen qui fait le chemin inverse. Il atterri alors dans le Wisconsin et suite au départ d’Allen, il mène le scoring des Bucks avec Sam Cassell en 28 rencontres de SR. Il termine même avec la meilleure moyenne de passes des playoffs. Il prendra ensuite la direction des Lakers lors de la free agency de l’été 2003. Un bilan plus qu’honnête avec les Cerfs mais très court et donc souvent oublié.
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Patrick Ewing – Seattle (2000-2001)
Tout comme le cas Hakeem Olajuwon, exposé dans notre article précédent, Pat Ewing a signé une fin de parcours discrète après avoir passé toute une carrière dans la même ville, celle de New York. Avant un tout dernier défi avec le Magic, aux côtés de sa star de l’époque Tracy McGrady, il tente un premier saut dans l’inconnu à Seattle. Une pige en tant que pivot titulaire où il tente tant bien que mal de faire bonne figure à 38 ans. Malgré un total de 44 victoires, les Sonics ne vont pas en playoffs et son périple dans la jungle de l’Ouest est écourté. Un épisode assez anecdotique et semblable à de nombreux dénouements de carrière chez les vétérans.
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Joe Johnson – Miami (2016)
Actuellement parmi les stars de la Big 3 et toujours apte à un retour en NBA, JJ a un peu vadrouillé durant ses 17 saisons dans la grande ligue. Au total, 7 franchises ont fait appel à ses services de sa draft en 2001 à sa dernière expérience en date à Houston. Et l’un de ses passages les moins mémorables reste sans doute celui au Miami Heat lors de la saison 2015/2016. Les Floridiens sont dans leur période post-Three Amigos et possèdent un paquet de vétérans (Luol Deng, Amar’e Stoudemire, Chris Andersen, Udonis Haslem) auquel il vient s’ajouter quelques heures après avoir été officiellement coupé par les Nets. En playoffs, il apporte plus de 12 points de moyenne lors des confrontations face à Charlotte et Toronto. Une belle production mais un maillot qui ne lui a pas forcément collé à la peau.
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Allen Iverson – Memphis (2009)
On ne vous apprend rien, les plus grands exploits d’Iverson ont eu lieu chez les Sixers. Il s’est ensuite mis en valeur à Denver avant de retourner à l’Est pour quelques fulgurances du côté de Detroit. Mais avant de boucler la boucle en revenant à Philly pour un dernier plaisir et un maximum d’hommages, The Answer a connu un passage compliqué à Memphis. Compétiteur parmi les plus féroces, même à 34 ans, la légende du jeu ne supportait pas d’être remplaçant, d’autant plus dans une équipe qui ne jouait pas le haut du tableau. Deux mois après son arrivée, il est libéré par les Grizzlies pour un divorce anticipé. Bilan : 3 matchs en sortie de banc, 3 défaites, 67 minutes jouées, 37 points inscrits, un beau 57% d’adresse et un grand sentiment d’amertume.
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Sam Cassell – Phoenix/Dallas (1996-1997)
Pour certains, Sam Cassell rime avec « sosie non-officiel de E.T. l’extraterrestre« . Pour les anciens et les plus fins connaisseurs, ce nom rime surtout avec CHAMPION et meneur mémorable d’une époque où la concurrence ne manquait pas. Titré lors de ses deux premières saisons NBA, Cassell n’a pas patienté avant de gagner et a même rajouté un troisième trophée à son palmarès avec Boston en 2008. Jeune prometteur à Houston, le meneur a ensuite explosé à New Jersey, avant de définitivement confirmer à Milwaukee et Minnesota où il devient une référence à son poste. Mais avant cette période faste, il connut une étape de transition sur la côte ouest lors de la saison 1996-97 lors de laquelle il passera par pas moins de trois franchises différentes en l’espace de 6 mois. Avant de poser ses valises aux Nets, il passe d’abord par Phoenix puis Dallas par l’intermédiaire de trades. 4 mois passés dans l’effectif des Suns pour 22 matchs joués, 16 rencontres en moins de 2 mois chez les Mavs, et pas grand-chose à en retenir.
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Zach Randolph – L.A. Clippers (2008-2009)
Homme loyal, Z-Bo aime les missions à long terme. Avec au compteur 6 années à Portland et 8 à Memphis, il aura passé plus des 3/4 de sa carrière dans ces deux coins. Actuellement sans contrat après une pige à Sacramento, l’intérieur a également connu deux autres destinations. À l’été 2007, il est tradé par les Blazers et rejoint les Knicks contre Steve Francis et Channing Frye. Il y passera 1 an et demi avant d’être de nouveau échangé à destination des Los Angeles Clippers. À l’aube de la draft de Blake Griffin qui changera son destin, l’équipe californienne réalise une horrible saison (seulement 19 victoires) lors de laquelle il surnage statistiquement (20.9 points et 9.4 rebonds en 39 matchs), mais sur une période trop courte pour marquer l’histoire de la franchise.
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Ben Wallace – Orlando (1999-2000)
Véritable légende des Pistons et peut-être futur Hall Of Famer, Big Ben Wallace n’a pas eu le même impact ailleurs. Notamment à Orlando. Après trois saisons à Washington, le pivot non-drafté atterrit en Floride en 1999 pour un nouveau défi. Joueur important du collectif de Doc Rivers, il dispute 81 matchs en tant que titulaire indiscutable. Mais il ne goûte toujours pas aux playoffs et ne s’impose pas encore comme le monstre défensif en lequel il évoluera plus tard. S’il possédait les qualités pour devenir un véritable chouchou du public sous les couleurs du Magic, il ne s’est pas éternisé, n’y disputant qu’une seule et unique saison. Dommage pour Orlando, tant mieux pour les Pistons, qui ne doivent pas regretter d’avoir lâché Grant Hill pour acquérir à l’été 2000 celui qui deviendra par la suite l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire.
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Andre Iguodala – Denver (2012-2013)
Lors de l’exercice 2012/2013, les Nuggets réalisent l’une des meilleures saisons de leur histoire, grâce à un bilan de 57 victoires pour 25 défaites (3e à l’Ouest). Un Evan Fournier encore rookie fait alors équipe avec Kenneth Faried, Danilo Gallinari, Ty Lawson ou encore Andre Miller. Pas de star, mais un collectif bien huilé mené de main de maître par George Karl et au coeur duquel s’inscrit parfaitement Andre Iguodala. Pas encore MVP des Finales, il arrive en provenance de Philadelphie avec une réputation de potentiel go-to-guy. Mais dans le Colorado, son rôle évolue et il entame sa transformation qui se prolongera à Golden State. En l’espace d’une saison, il produit du très bon boulot et step-up en playoffs où il fournit des moyennes de 18 points et 8 rebonds au premier tour, éliminé par… les Warriors, qu’il rejoindra quelques semaines plus tard. Si les fans des Nuggets ont appris à l’apprécier, ce n’est pas tout le monde qui se souvient d’Iggy sous la tunique bleue.
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Peja Stojakovic – Toronto (2010-2011)
Le saviez-vous ? Peja Stojakovic a évolué sous le maillot des Toronto Raptors. Oui, oui. Néanmoins, la fête fut courte. Très, très courte. Un Toronto en difficulté accepte un trade discret avec New Orleans pour acquérir la gâchette serbe. Après seulement deux mois, il est coupé par l’équipe canadienne, pour un bilan de deux petits matchs joués et tout de même 10 points de moyenne. Grand bien lui en fasse, il s’engage avec Dallas dans la foulée et y remporte son seul titre quelques mois plus tard. Ou comment clore sa carrière NBA sur la meilleure note possible.
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Chris Webber – Detroit (2007)
Je suis un poste 4 au talent unique, j’ai marqué toute une génération par mes exploits, je vise le Hall Of Fame et j’ai joué à Detroit. Je suis… Je suis… Blake Griffin ? Nope. Le Sheed ? Non plus. Kwame Brown ? Bon, on arrête le massacre. Il s’agit bien sûr de ce bon vieux C-Webb. Si ses passages à Washington, Golden State, Philadelphie et bien entendu Sacramento, sont plutôt de notoriété publique, son court essai dans le Michigan a beaucoup moins marqué les esprits. Il arrive alors des Sixers en cours de saison et intègre le 5 de départ de Flip Saunders, atteignant les finales de conférence. Une joli note, mais l’intérieur est en fin de parcours et n’est qu’un faire-valoir du mythique Big Four composé de Chauncey Billups-Rip Hamilton-Tayshaun Prince-Rasheed Wallace. Il termine la saison avec des moyennes de 11.3 points, 6.7 rebonds et 3 passes décisives en 43 matchs et se montre plus discret en post-season. Fin de l’expérience au bout de quelques mois et une retraite bien méritée un an plus tard.
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Si ces quelques passages ne sont pas tous des échecs pour autant, ils n’ont pas forcément été les plus mémorables pour chacun des joueurs. Loin de là. Une preuve que la NBA va très vite et que l’on peut rebondir aussi rapidement que l’on peut s’effacer du paysage.