Personne n’a oublié la fameuse décision de LeBron James en 2010, quand le King tournait le dos à Cleveland. Un choix qui est mal passé jusqu’au camp de Guantanamo, où séjournait un prisonnier visiblement choqué par la démarche.
En 2010, LeBron James mettait en scène son départ de Cleveland dans une émission sur ESPN. Très vite après l’annonce, un déferlement de haine s’abattait sur le King, nourri notamment par le boss des Cavs à cette époque, Dan Gilbert.
Le propriétaire de la franchise avait alors qualifié le King de « déloyal, honteux et sans cœur », et de nombreux maillots avaient été brûlés par des fans dépités.
Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que LeBron a aussi été critiqué par Muhammad Rahim, détenu à Guantanamo depuis plus de dix ans et ancien « collaborateur proche d’Oussama Ben Laden » selon la CIA. L’affaire, très sérieuse, était racontée par le Washington Post en 2012.
Dans une lettre – déclassifiée depuis – à l’attention de son avocat Carlos Warner, originaire d’Akron dans l’Ohio comme James, le prisonnier partageait son point de vue :
Cher Mr Warner ! LeBron James est un homme très mauvais. Il devrait s’excuser envers la ville de Cleveland.
Lire aussi | Comment LeBron James dépense-t-il son argent ?
Interrogé à ce propos, Maître Warner a estimé que l’avis de son client à ce propos reflétait ses valeurs, dans lesquelles la loyauté est totale et où les trahisons ne sont ni tolérées ni pardonnées.
Un an plus tard, après un match de playoffs disputé avec le Heat, LeBron s’excusait officiellement pour la première fois :
Je m’excuse pour la manière dont ça s’est déroulé. Je savais que cette opportunité ne se présenterait qu’une fois dans ma vie.
En 2014, le temps ayant apaisé les blessures, le King revenait sur les terres de son enfance pour porter Cleveland au titre, donnant aux Cavs leur première bague de l’histoire en 2016 après des Finales rocambolesques.
Son second départ, en 2018, fut accueilli de manière bien différente, la haine et le ressenti de 2010 ayant laissé place au respect et à la reconnaissance.
L’anecdote est en tout cas pour le moins cocasse. Pas sûr cependant que James soit au courant, et c’est peut-être mieux ainsi.