GOAT par consensus et véritable terreur des parquets dans les années 90 (lors desquelles il a gagné 6 bagues), Michael Jordan faisait peur à tout le monde. Ou presque.
Comment ne pas avoir peur de Michael Jordan dans les années 1990 ? Si le MJ des années 80 avait pour lui des qualités athlétiques hors norme, celui de la décennie suivante y a ajouté un sens de la gagne ravageur sous la houlette de Phil Jackson.
Là où le jeune Mike voulait souvent gagner les matchs seuls et, malgré d’énormes statistiques, tombait en playoffs, le MJ des années 90 a appris à faire confiance aux autres, à analyser encore plus finement l’adversaire, et à devenir, en fin de compte, inarrêtable (7 saisons jouées dans la décennie, 6 Finales, 6 titres, 6 MVP des Finales).
Forcément, un jeune joueur qui débarque dans la ligue est forcément impressionné par un tel CV. On est d’accord ? Il ne peut pas en être autrement, c’est une certitude ? C’est là qu’arrive Tim Duncan. A 21 ans, drafté l’année d’avant seulement, Timmy ne succombe pas à la folie Jordan :
Je suis juste quelqu’un qui n’est pas impressionné par Michael Jordan. Il n’y a pas grand monde qui m’impressionne. Jordan est Jordan. Je l’ai toujours respecté, mais je n’ai jamais été fan de lui.
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Parler de Jordan comme de Eric Snow, il fallait y penser. L’anecdote illustre bien le tempérament de Tim Duncan, impossible à impressionner ou déstabiliser dans son illustre carrière. Draymond Green peut en attester.
Dans cette même interview accordée à Dan Patrick, Duncan cite 3 joueurs qui lui tapent alors dans l’œil en cette année 1998 : Kevin Garnett, Stephon Marbury et Shareef Abdur-Rahim, les joueurs du futur selon lui. Si la prédiction est réussie pour le Big Ticket, le bilan est plus contrasté pour les deux autres, certes auteurs de belles carrières, mais un peu décevantes par rapport à leur potentiel.
Quoiqu’il en soit, Tim Duncan prendra lui le relais de Michael Jordan sur les parquets lors de la saison 1999, s’adjugeant le premier titre de l’ère post-MJ.
Il reste néanmoins cocasse de voir un joueur ayant grandi dans la NBA de Sa Majesté en être aussi détaché émotionnellement, mais le tempérament de TD est ce qu’il est.
Tim Duncan n’est décidément pas comme les autres. Une froideur dans son approche qui a probablement contribué à son immense carrière et à ses 5 bagues glanées. Tant pis pour Michael Jordan.