Dennis Rodman a toujours été un homme instable. Lors de ses années dans la ligue, en 1993, il avait même tenté de mettre fin à ses jours. Heureusement pour lui, un héros nommé Craig Sager était là au bon endroit, au bon moment. Flashback.
Dans les années 90, la NBA comptait beaucoup de joueurs au fort caractère. Sans aller jusqu’à dresser la liste, il s’agissait avant tout un état d’esprit particulier chez les stars. C’est d’ailleurs cette même époque qui marquait la fin de l’une des équipes les plus dures des ligue : les « Bad Boys » de Detroit.
Mais en 1993, le rugueux roster n’est pas encore démantelé et compte dans ses rangs les Bad Boys les plus connus, ainsi que Dennis Rodman. Ce dernier, encore plus que les autres, est réputé pour être particulièrement dérangé. Et cette année-là, il ne l’aura jamais autant été.
Dans ce monde de brutes, quelques bons samaritains persistaient à se faire une place. Si ce n’était pas en tant que joueur ou que coach, c’était du côté des médias. Craig Sager était un journaliste sportif très réputé aux États-Unis et connu pour entretenir de très bonnes relations dans la sphère NBA.
Un soir de 1993, Craig Sager suit Dennis Rodman en ville, ce dernier traversant une très mauvaise passe. La principale cause : un mariage raté avec une ancienne mannequin qui ne dura que 83 jours. Sauf que Rodman et elle avaient eu une fille, et se séparer de sa progéniture était insupportable pour le Worm.
Dans la nuit nombre de Detroit, Sager retrouve Rodman au deuxième étage d’un strip club, le Landing Strip. Et là, il découvre un joueur prêt à commettre l’irréparable :
Il avait l’arme. Il allait le faire. Je lui ai expliqué à quel point ce serait stupide.
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Le joueur des Pistons était décidé à en finir. Heureusement, une bonne étoile veillait sur le Michigan ce cette nuit-là : Sager retrouvait Dennis Rodman juste à temps pour le convaincre de renoncer à ce geste ultime. Et il parviendra à le faire.
Son intervention a d’ailleurs beaucoup aidé Rodman à remonter la pente. Il jouera plus tard avec les Bulls de Michael Jordan et Scottie Pippen, remportant trois titres consécutifs. Depuis cette nuit, Dennis et Craig étaient devenus très proches, tel un père sur son fils.
13 années plus tard, le 15 décembre 2016, le monde de la balle orange apprend avec tristesse le décès de Craig Sager des suites d’une leucémie, à 65 ans. Si la ligue était dévastée par la perte de ce visage familier, un homme encore plus que les autres : Dennis Rodman. The Worm avait effectivement une dette éternelle envers lui. Il rendait d’ailleurs un dernier hommage à son ami sur Twitter.
Craig Sager thanks for saving my life when I was in dire need of help in Detroit back in 1993. Condolences to your family. RIP my friend.
— Dennis Rodman (@dennisrodman) 15 décembre 2016
Craig Sager merci de m’avoir sauvé la vie alors que j’avais désespérément besoin d’aide à Detroit, en 1993. Mes condoléances à ta famille. RIP mon ami.
Même s’il a toujours eu tendance à faire rire lors de ses années NBA, il ne faut pas oublier que Rodman était un homme brisé. Une grande carrière, pour une vie compliquée qui ne tenait parfois qu’à un fil. Craig le savait bien.