Si Paul George est un joueur peu communiquant, il avait tout même pris le temps de révéler l’une des anecdotes les plus folles de sa carrière, intervenue lorsqu’il jouait encore aux Pacers. Elle concerne également Larry Bird. Explications.
Lors de la draft 2010, Paul George est un jeune ailier sélectionné en 10ème position par les Pacers. Après deux saisons passées dans la petite université de Fresno State, conclues à 15.5 points, 6.7 rebonds et 2.4 passes, il fait ainsi le grand saut et découvre la NBA. 9 ans plus tard, il peut légitimement être considéré comme le meilleur joueur de cette cuvée, en compagnie de John Wall et DeMarcus Cousins.
Après deux saisons dans la ligue et une sélection dans la All-Rookie 2nd Team, George progresse bien. Sa ligne de stats grimpe d’ailleurs de 7.8 points, 3.7 rebonds et 1.1 passe à 12.1 points, 5.6 rebonds et 2.4. Malheureusement, Indiana tombe sur plus fort en playoffs, Chicago au premier tour en 2011 (1-4), et Miami au deuxième tour en 2012 (2-4).
Mais c’est lors de la saison 2012-2013 que George change de statut. La star de l’équipe Danny Granger se blesse au genou et ne joue que 5 matchs sur l’ensemble de l’exercice, ce qui permet aux autres de prendre plus de responsabilités, comme George Hill, David West, et surtout PG. Ses moyennes montent à 17.4 points, 7.6 rebonds et 4.1 passes, et les récompenses pleuvent : première sélection All-Star, nomination dans la All-Defensive Second Team et dans la All-NBA Third Team.
En point d’orgue, il est également nommé Meilleure Progression. Troisièmes à l’Est, les Pacers poussent le futur champion Miami jusqu’au Game 7 en finale de conférence, mais doivent finalement s’incliner, et George réalise son pire match des playoffs (7 points à 2/9, 7 rebonds, 4 passes et 6 fautes).
La saison suivante ne fait que confirmer les attentes, et George se retrouve dans le premier 5 défensif et une nouvelle fois dans la 3ème équipe All-NBA. Mais Indiana butte encore sur Miami en finale de conférence (2-4). Et durant l’été, tout bascule. Alors qu’il est au camp d’entrainement de Team USA pour préparer la Coupe du Monde, il se réceptionne mal après un contact avec James Harden. Bilan : double fracture ouverte tibia-péroné à la jambe droite et un avenir incertain. Tout le monde se demande s’il va pouvoir revenir à son meilleur niveau.
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Après seulement 6 matchs en 2014-2015, George montre qu’il s’est bien remis de sa blessure et réalise ses meilleurs chiffres en carrière deux saisons de suite. Mais les Pacers n’arrivent pas à franchir le pas en playoffs et, à l’été 2017, il réclame son transfert et se retrouve à OKC en échange de Victor Oladipo et Domantas Sabonis. Après une première saison d’adaptation, il a réalisé sa meilleure saison en 2018-2019, avec 28.0 points, 8.2 rebonds et 4.1 passes, mais le Thunder a subi la loi des Blazers au premier tour des playoffs (1-4).
À Indiana, George a eu une relation privilégiée avec Larry Bird, président des Pacers, qui a été d’un grand soutien pour lui, comme il le révèle lors d’une interview pour Slam en juillet 2013.
[à propos de l’influence de Bird sur son développement]
Il a eu beaucoup d’influence. Larry était la première personne à qui j’ai vraiment parlé quand j’étais en difficulté en playoffs l’année dernière [en 2012] contre Miami. Nous avons eu une conversation téléphonique d’au moins une heure voire deux sur ce dont j’avais besoin pour m’améliorer, dans quels domaines je pouvais devenir meilleur. Comment attaquer, comment jouer au sein de l’équipe. Il est quelqu’un qui a toujours été près de moi durant ma carrière.
Paul George ne s’est cependant probablement toujours pas remis de la scène surréaliste concernant Larry Bird à laquelle il a assisté lors de la saison 2012-2013.
Il a pris une balle qui avait roulé jusqu’à lui. Il a remonté ses manches, a rentré à peu près 15 tirs de suite et parti comme si rien n’était arrivé. C’était la chose la plus folle que j’ai jamais vue.
Nous étions sans voix. Nous ne savions pas si nous devions continuer à tirer ou simplement arrêter l’entrainement. C’était énorme.
Effectivement, voir un Larry Bird de 56 ans mieux tirer que n’importe qui dans la salle d’entrainement peut procurer une certaine envie d’arrêter le basket. Comme quoi, il y a des choses qui ne s’oublient pas.
Au final, on oublie souvent que George était un monstre athlétique avant sa blessure. Il a participé deux fois au Dunk Contest en 2012 et 2014 et se retrouvait assez souvent dans les Top 10 avec des dunks monstrueux. on vous propose une petite compilation ci-dessous de ses meilleurs dunks lors de sa période Pacers.
Que ce soit avec le numéro 24 ou le numéro 13, à Indiana ou Oklahoma, Paul George reste un des meilleurs joueurs actuels. Multiple All-Star, il s’est bien remis de sa terrible blessure, contrairement à beaucoup d’autres joueurs qui ont vu leurs carrières prometteuses fauchées en plein vol. Il ne lui manque qu’un titre pour que sa carrière soit complète.