C’est une histoire saugrenue comme seule les Etats-Unis peuvent nous en offrir. Le célèbre avocat Michael Avenatti a menacé de lâcher une bombe sur les liens troubles entre Nike et le basket universitaire… avant de se faire arrêter immédiatement après.
Voilà plusieurs années que la NCAA est en proie à des scandales en tous genres, concernant bien souvent des paiements illégaux d’athlètes. Pour rappel, dans le système universitaire actuel, il est formellement interdit de payer les joueurs ou de leur offrir des sommes d’argent ou des privilèges en échange de leur signature. Dans les faits, cependant, ce genre de pratiques est monnaie courante, et certaines têtes sont déjà tombées pour ça à l’automne dernier.
Avance rapide à hier après-midi, quand le très célèbre et médiatisé avocat Michael Avenatti lâche une bombe sur son compte Twitter, menaçant de révéler l’existence de paiements de Nike envers certaines stars de high school et NCAA. Il prétend avoir des enregistrements qui prouvent l’implication de cadres de Nike dans la combine :
« Demain à 11h, nous organiserons une conférence de presse pour révéler un énorme scandale de high school/université perpétré par Nike. Cette conduite criminelle atteint les plus hautes sphères de Nike et implique certains des plus grands noms du basket universitaire »
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Nike est évidemment la marque majeure en NCAA, étant notamment le sponsor de Duke, North Carolina, Kentucky, Virginia ou encore Michigan State. Problème pour Avenatti : 45 minutes après à peine après la publication de son tweet, il est arrêté pour avoir fait chanter Nike. Selon les informations judiciaires, il a tenté d’extorquer la marque à la virgule en proposant de ne pas révéler le scandale en échange de copieuses sommes d’argent, les menaçant de mettre l’affaire sur la place publique et de leur faire perdre des milliards de dollars en conséquence s’ils ne s’exécutaient pas :
Pris par la patrouille, Avenatti risque gros, et la NCAA et Nike peuvent, pour l’instant, pousser un ouf de soulagement. L’attention médiatique apportée à ce feuilleton est en tout cas malvenue, alors que la March Madness bat son plein et accouche, selon tous les observateurs, d’un tournoi particulièrement plaisant et réussi.
Une drôle d’histoire qui ne va pas contribuer à faire revenir la confiance dans le fonctionnement du basket universitaire. Et au vu du déroulement de l’affaire, on n’est pas à l’abri de rebondissements…
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