Durant ses 2 premières saisons passées dans la ligue, Pascal Siakam n’a longtemps été qu’un role player sous les ordres de Dwane Casey. Pour sa troisième campagne NBA, le Camerounais a désormais les faveurs de son nouvel entraîneur, Nick Nurse, qui lui a fait endosser le costume de titulaire. De quoi donner du poids à Siakam pour faire entendre sa voix.
Originaire de Douala au Cameroun, Pascal Siakam fait partie de la longue liste des joueurs africains évoluant en NBA. La grande ligue rassemble cette saison près de 108 joueurs non-américains provenant de 42 pays à travers le monde. Si le Canada arrive en tête avec le contingent le plus garni de la ligue (plus d’une quarantaine de joueurs), les pays d’Afrique sont également très bien représentés cette saison.
Dans l’histoire, nombreux ont été les joueurs africains à marquer leur emprunte dans la ligue, mais pour Siakam, les joueurs africains ont été trop largement réduits à un rôle assez spécifique. Invité dans Inside The Green Room, podcast de son coéquipier Danny Green, Pascal Siakam a notamment évoqué les préjugés envers les joueurs africains.
Nous avons toujours l’habitude d’avoir des big men. Le genre de gars qui veulent contrer et courir, poser des écrans et dunker de temps en temps.
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Cette philosophie est à l’image des joueurs comme Hakeem Olajuwon et Dikembe Mutombo par exemple. Le Nigérien et le Congolais se sont forgés au cours de leur immense carrière en NBA cette image de gros durs cuire imprenables dans la raquette. Mais leurs succès a aussi probablement impacté malgré eux la façon dont les dirigeants de la NBA perçoivent les joueurs du continent.
Bien qu’il ait fait son entrée en NBA bien plus tard que la plupart des rookies (Siakam avait 22 ans lors de sa première saison dans la ligue), le 27ème choix de la Draft 2016 a ressenti toute l’influence des grands joueurs africains qui ont foulé les parquets avant lui. Et il est capable de voir plus loin que le stéréotype évoqué.
Pour moi, j’ai toujours eu l’impression que je pouvais faire plus. Ça a toujours été mon état d’esprit, et j’ai toujours voulu casser cette image qu’ont les gens.
Bien dans sa tête et dans son corps, Pascal Siakam réalise un excellent début de campagne. Alors qu’il affiche une moyenne de 7.6 points, 4.4 rebonds et 1.6 passe en carrière, sa troisième saison aux Raptors et son nouveau rôle de titulaire l’ont transfiguré. Il tourne cette saison à 14.4 points, 6.2 rebonds et 2.7 passes en moyenne par match.
Pascal Siakam profite de son nouveau statut pour élever sa voix sur un sujet qui lui tient à coeur. Et il aurait bien tort de s’en priver.
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