Le 24 novembre 1960, Wilt Chamberlain établissait un record que personne n’a touché depuis et que personne ne touchera probablement jamais. Ce soir-là, le Big Dipper mangeait les rebonds comme des petits pois : par dizaines.
C’est une des feuilles de stats les plus impressionnantes de l’histoire de la ligue, d’autant qu’elle n’a pas été réalisée face à n’importe qui.
En ce 24 novembre 1960, le jeune Wilt Chamberlain vit le début de sa deuxième saison dans la ligue chez les Philadelphia Warriors. Lors de sa campagne rookie, il avait compilé 37.6 points et 27 rebonds de moyenne. Mais rien ne laissait pourtant présager son carnage face aux Celtics d’un certain Bill Russell.
Dans l’un des tous premiers duels de cette mythique rivalité, Wilt Chamberlain corrige tout simplement le pivot des Celtics. Russell marque 18 points (8/17), prend 19 rebonds et délivre 5 passes pendant que le Big Dipper est sur une autre planète : 34 points, 55 rebonds (record all-time toujours invaincu) et 4 passes.
A noter tout de même le déchet de Chamberlain au shoot, avec un piètre 15/42. Malgré tout, c’est Russell qui a le dernier mot, puisque Boston l’emporte sur le fil 132-129 face à Philly.
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Jusqu’en 1973, Wilt Chamberlain et Bill Russell se sont partagés l’écrasante majorité des records au rebond, avec des dizaines de matchs à plus de 40 prises.
Après 1973 et le départ des deux hommes, certains ont réalisé d’incroyables performances. C’est le cas de Moses Malone avec 37 rebonds, Charles Oakley avec 35, suivi de Kareem Abdul-Jabbar et Dennis Rodman (34). Personne, cependant, n’est allé plus haut, et le record de Chamberlain reste donc bien au chaud.
Depuis 2010, seuls deux joueurs ont égalé ou dépassé la barre des 30 rebonds : Kevin Love et Dwight Howard, avec respectivement 31 et 30 prises… Soit près de la moitié seulement du record de Chamberlain.
On imagine donc mal voir quelqu’un réussir à titiller le grand Wilt Chamberlain dans les années à venir. L’histoire lui appartient à jamais.