NBA – Les 10 meilleures histoires de trash-talking de Michael Jordan

Michael Jordan
(DR)

Comme vous avez été nombreux à adorer les 10 punchlines de Larry Bird, maitre incontesté en la matière, on vous propose un même florilège pour un autre artiste du genre : Michael Jordan. Posez-vous, et régalez-vous dans ce nouveau volet notre dossier des meilleures histoires de trash-talking en NBA.

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« Pourquoi est-ce que je me calmerais ? »

C’est peut-être l’histoire qui illustre le plus le degré de compétitivité incroyable de Michael Jordan. Au printemps 1993, MJ se fait salement surprendre par LaBradford Smith, obscur joueur des Washington Bullets. Smith, qui tourne cette saison-là à 9.3 points par match, met 37 pions sur la tête de Jordan ! Le GOAT ne peut que constater les dégâts :

« C’est une situation embarrassante pour moi. A l’évidence je ne l’ai pas respecté alors qu’il est capable de mettre des points. Offensivement les choses ne sont pas allées dans mon sens, et j’ai laissé ça impacter mon jeu défensif. C’est quelque chose que je vais corriger. J’ai hâte d’y être »

D’être ou ça, nous direz-vous ? A la revanche, prévue quelques jours plus tard à peine. Les journalistes proches de l’équipe murmurent que Jordan a promis de marquer 37 points à son tour… mais en une mi-temps. Avant le match, MJ prévient son coéquipier B.J. Armstrong : « ça va être un match personnel ». Jordan marque ses 8 premiers tirs, et lorsqu’il regagne le banc après 8 minutes 45 sur le parquet, il en est déjà à 19 points. MJ ne met finalement « que » 36 pions en première mi-temps (la faute à un lancer raté à 3 secondes du terme). De l’autre côté du parquet, il éteint complètement Smith (2 sur 8 dans le premier acte). Le match est un blowout, et Jordan finit avec 47 unités au compteur. Après le match, le numéro 23 se monstre satisfait :

« Je n’ai rien contre lui, il a montré que c’était un bon joueur. On se trash-talkait un peu. Il me disait « Arrête, calme-toi, calme-toi ». Je lui ai dit « Tu ne t’es pas calmé la dernière fois, pourquoi est-ce que je me calmerais avec toi ? »

« Prends le tir putain de nabot »

Michael Jordan est un homme froid, et ne comptez pas sur lui pour avoir de la pitié. En 1995, MJ est sorti de sa retraite et veut prouver à tout le monde qu’il est encore au niveau. Les Bulls sont accrochés par de vaillants Hornets en playoffs, et à 2-2 dans la série et avec son équipe menée d’un point, le joueur de Charlotte Muggsy Bogues a l’occasion de faire basculer les choses. Bogues, connu pour sa très petite taille (1m60), n’inspire aucune crainte à Jordan, qui recule et lâche ces quelques mots :

« Prends le tir espèce de putain de nabot »

Bogues shoote, et rate complètement. Un an après, il confiera qu’il n’a jamais retrouvé son tir et son niveau après cet épisode douloureux.

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« Il est assez grand ? »

Le jeune MJ est connu pour ses qualités athlétiques exceptionnelles. Lors d’un match des années 80 face à Utah, Jordan se retrouve au poste bas avec John Stockton. Trop facile, il se joue de lui et s’en va dunker aisément. Le propriétaire du Jazz Larry Miller, présent au bord du terrain, crie alors au joueur de Chicago de s’en prendre à quelqu’un de la même taille. Pas de problème. Sur la possession suivante, MJ met Mel Turpin et ses 2m11 sur un poster. En revenant en défense, il se tourne vers Miller :

« Il est assez grand ? »

« A partir de maintenant, c’est une leçon »

Même dans ses plus vieilles années, Michael Jordan a gardé son esprit de compétition intact. Organisateur de camps chaque été, il se retrouve un jour face à une forte tête : O.J. Mayo, future star NBA et l’un des meilleurs jeunes joueurs du pays. On laisse MJ lui-même vous raconter ça :

« Je ne l’avais jamais vu. Et devant mon camp, il commence à dire que je ne peux pas le défendre, qu’il est le plus fort etc. Les jeunes sont là, donc je ne peux pas faire forcément ce que je veux. Alors j’arrête la séance et j’envoie tout le monde au lit. On se remet à jouer, et il recommence. Au bout d’un moment, je lui dis : « Ecoute, t’es peut-être le meilleur joueur au collège, mais je suis le meilleur joueur du monde. Donc à partir de maintenant, c’est une leçon ». Et ça a été une leçon. Il n’a rien gagné. Je lui ai fait la totale »

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« Je t’avais dit de ne pas me trash-talker »

En novembre 1995, les Bulls, ceux-là mêmes qui vont signer 72 victoires cette saison-là, se retrouvent sur le point de perdre inexplicablement sur le parquet des Vancouver Grizzlies. Le match semble scellé, Michael Jordan est sur le banc, et Darrick Martin marque un panier qui aurait pu plier définitivement l’affaire s’il n’avait pas fait une grave erreur : mal parler à MJ dans la foulée. Après son shoot, l’arrière de Vancouver passe en effet devant le banc des Bulls et s’enflamme en s’adressant à Sa Majesté :

« Je t’avais dit qu’on allait vous battre »

Ni une ni deux, Michael Jordan se lève et revient dans la partie. En rentrant à nouveau sur le parquet, il vient à côté de Darrick Martin et le prévient de son erreur fatale :

« Petit homme, je t’avais dit ne pas me trash-talker »

Jordan marque 19 de ses 29 points dans les 6 dernières minutes du match et les Bulls gagnent.

« 38…36…34 »

Un grand trash-talkeur est aussi un trash-talkeur qui sait innover. C’est ce qu’a fait Michael Jordan face à un Steve Smith incrédule, qui n’a compris ce qui était en train de lui arriver que lorsqu’il était déjà trop tard. Il se souvient :

« Une fois, il a commencé à compter à l’envers. Il a dit quelque chose comme « 38 » et je n’ai pas compris. Puis ensuite « 36 ». J’étais genre : « attends, il se passe quoi ? » Bref il compte à l’envers tout le match et puis il arrive à zéro. Il avait mis 40 points »

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« Je vais te dire ce que je vais faire »

Peu de monde a autant été victimisé par Michael Jordan que Craig Ehlo et ses Cleveland Cavaliers. L’arrière des Cavs a notamment dû subir le fameux « The Shot », ainsi que le career-high de MJ (69 points). A nouveau en feu face à sa cible préférée, Jordan vient à l’oreille de son vis-à-vis :

« Ecoute mon gars, je rate pas un tir, alors je vais te dire ce que je vais faire et on va voir si tu peux m’arrêter. Mais tu sais que tu pourras pas. Tu peux pas me défendre, tu peux pas m’arrêter. Je vais venir à gauche en tête de raquette, partir sur un drive, m’arrêter et marquer en fadeaway »

Circonspect à première vue, Ehlo relève le défi :

« Il ne faisait pas ça de manière mesquine. Mais à un moment, je me suis dit : « Ok, puisqu’il me dit ce qu’il va faire, très bien, je vais en tirer avantage ». Et j’étais là, à le suivre à chacun de ses pas, défendre du mieux que je pouvais. Main dans la face, tout. Mais évidemment, il a marqué. Il revient en défense et il est genre : « Je t’avais dit ». Je lui ai juste dit « Ne refais plus ça ».

« Ne parle plus jamais au Jésus noir comme ça »

Reggie Miller ne recule devant rien. Déjà ridiculisé par Larry Bird lors de son année rookie, le sniper des Pacers a aussi voulu s’en prendre à Michael Jordan lors d’un match de pré-saison. Tout excité de découvrir la NBA, Miller donne tout face à un Jordan au petit trot. A la mi-temps, Reggie a mis 10 points et MJ 4. Alors il parle. Grave erreur.

Echaudé par ce manque de respect venant d’un gamin, le GOAT éteint totalement Miller en 2ème mi-temps et marque 40 points. En sortant du terrain, il a un conseil pour sa victime du jour :

« Fais attention, assure-toi de ne plus jamais parler au Jésus noir comme ça »

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« C’est toi qui porte mes chaussures »

Ridiculiser le monde du basket est devenu banal, alors MJ s’est attaqué au golf. Grand passionné et joueur assidu, il a été affiché sur Twitter en 2014 par Keegan Bradley, qui a profité d’un « takeover » sur le compte de Hornets pour provoquer son ami :

« Hey MJ, ça fait quoi de se faire battre tous les jours par moi au Bear’s Club ? »

Manifestement ivre ou suicidaire, Bradley a vite été corrigé par Jordan :

« La dernière fois que je t’ai vu, tu portais MES chaussures. Moi, tu ne me vois pas porter des Air Keegan… »

Le golfeur n’a pu que constater les dégâts et accepter sa défaite : « Damn. Game over. »

« Vous connaissez cette histoire ?

On vous a gardé le meilleur pour la fin, avec un Jordan au sommet de son art qui ridiculise (certains diraient même harcèle) son propre coéquipier Stacey King devant toute l’équipe des Bulls, sans jamais le nommer. A cette période, King, pourtant grand et bien bâti, ne prend que trop peu de rebonds au goût de Jordan, qui n’hésite pas à le faire savoir lors d’une séance collective où tous les joueurs signent des cadeaux pour des charités. Alors que toute l’équipe, studieuse, enchaine les signatures, MJ commence un monologue :

« Ecoutez ça les gars. Vous connaissez cette histoire ? C’est un mec de 2m10, par là, 115-120 kilos, un grand gaillard costaud comme tout mais qui n’arrive pas à prendre 2 rebonds – si tant est qu’il en prenne autant. Il court partout sur le terrain, et il prend que deux rebonds »

Tous les joueurs commencent à rigoler dans leur barbe, sachant exactement ce qui est en train de se passer, et Jordan enchaine, d’un air faussement détaché et volontairement provocateur :

« Un gars grand comme ça hein ! Et il prend qu’un petit rebond. Il est même pas capable de se bouger le cul et d’en capter plus que ça »

Au bout du rouleau, King finit par craquer et lâche un « Fuck you ! » à MJ. Pas de quoi arrêter le GOAT :

« Un vrai grand gars, un peu gras, aussi. Un rebond en trois matchs. Un power forward. Peut-être qu’on devrait l’appeler powerless forward… »

Excédé, King finit par quitter la salle. Et si vous en doutiez encore, vous savez à présent que Michael Jordan a un degré de sauvagerie illimité.

Bonus : Michael Jordan raconte pourquoi il aimait aussi trash-talker les fans

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