On avait quitté Gregg Popovich tout sauf impressionné par le record à 3 points de Klay Thompson, on le retrouve toujours aussi contrarié. La raison de son courroux : le peu d’importance accordé aux big men aujourd’hui.
La NBA a toujours été liée aux big men. George Mikan en a été la première star, Bill Russell et Wilt Chamberlain le premier duel mythique, et Kareem Abdul-Jabbar le premier joueur à développer son propre move. Les plus anciens se souviennent même d’une époque où il était inimaginable de prétendre au titre sans un grand à l’intérieur. Gregg Popovich, plus que n’importe qui d’autre ou presque, s’est appuyé sur cette conception, bâtissant les fondations de ses Spurs sur le génial duo Duncan-Robinson, les fameuses « tours jumelles ».
Tout ça parait bien lointain dans une NBA où le small-ball et le tir à trois points ne sont jamais aussi bien portés, au détriment du jeu traditionnel des grands au poste bas. Et Gregg Popovich a du mal à le digérer :
« Les grands s’ennuient à mourir. Ils s’assoient sur le banc, et ils regardent »
Ce n’est pas Jakob Poeltl, arrivé cet été dans le Texas et qui n’a joué que 21 minutes sur les 5 derniers matchs, qui dira le contraire. Son coéquipier Patty Mills, qui a la plus grande longévité chez les Spurs après les départs de Tony Parker et Manu Ginobili cet été, compatit avec la disparition des « bigs » en NBA :
« On a forcément de la peine pour les gars qui n’ont pas de boulot à cause de la manière dont le basket se joue, pour les gars qui ne peuvent pas être dans la ligue à cause de ça »
San Antonio est une des franchises qui fait de la résistance, en centrant une bonne partie de son attaque autour de LaMarcus Aldridge, sans oublier Pau Gasol en sortie de banc. Mais les big men semblent bel et bien être en voie de disparition dans la ligue.
On aime ou on aime pas, mais il faut de toutes façons s’y faire…
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