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Tony Parker a quitté les San Antonio Spurs après 17 ans passés dans la franchise. On en sait désormais un peu plus sur les motivations de son départ, et le déroulement de sa prise de décision. On fait le point pour vous sur toutes les dernières infos.
« Ce sera énormément d’émotion. Je ne serai pas surpris si j’ai les larmes aux yeux »
Tony Parker le sait, le retour à San Antonio la saison prochaine sera un moment très spécial. Il ne pouvait pas en être autrement après 17 ans passés dans le Texas, où il est arrivé alors qu’il n’était encore qu’un gamin. Comme l’a rappelé David Robinson, TP aux Spurs, c’est avant tout l’histoire d’un gamin français qui devient une légende. L’histoire d’un jeune insouciant qui endosse le costume d’un futur Hall of Famer, et qui marque son sport à grands coups de records et de paniers. Un jour, Tony le sait, son maillot frappé du numéro 9 trônera fièrement au plafond du AT&T Center. Peut-être même qu’il reviendra finir sa carrière aux Spurs, pour boucler la boucle.
Mais tout cela doit paraitre bien loin à notre icône, qui a du prendre la décision de quitter sa franchise de toujours. Pourquoi ? Comment ? Tony Parker n’est pas fou. Il a vu ses minutes baisser, ce qui n’était pas une surprise. L’hiver dernier, il avait accepté de rendre son tablier de titulaire et de prendre place sur le banc sans broncher, forçant l’admiration d’une grande partie de la ligue. Mais, reconnaissons-le, il ne s’attendait peut-être pas à si peu jouer, et à avoir subitement si peu de responsabilités. Le vent semblait tourner, et il en a eu la confirmation avec l’offre transmise par les Spurs il y a quelques semaines : un contrat d’un an seulement, et la perspective de n’être que le 3ème meneur de l’équipe. Une sorte de pré-retraite, que l’éternel ambitieux Parker, avide de minutes significatives et de challenges à sa hauteur, aurait eu du mal à avaler.
« Les Spurs ont fait une offre, mais c’était seulement un an et le rôle était un peu instable. Je voulais un vrai challenge. Je ne veux pas devenir un coach avant de vraiment en être un. San Antonio sera toujours ma ville, mais j’ai eu l’impression que Charlotte me voulait simplement plus »
Plusieurs équipes ont alors commencé à se manifester, parmi lesquelles les Pelicans, les Nuggets, et donc les Hornets, qui ont fini par rafler la mise avec un contrat de 10 millions sur 2 ans et la promesse de minutes plus importantes. Avant d’accepter, Parker a réfléchi. Beaucoup réfléchi. « Sans arrêt », précise-t-il. Pour faire son choix, il a même fait un détour par le ranch de Tim Duncan. Une journée tranquille entre deux joueurs au palmarès modeste. Autour de la table : 2 bières, 9 bagues et plus de 45.000 points dans la ligue. Toujours sage, TD n’a pas cherché à retenir son poulain contre son gré.
« Tu dois faire ce qui est le mieux pour toi. Suis ton cœur »
C’est ce que Tony Parker a fait. Vendredi dernier, le cœur lourd, il a appelé Gregg Popovich pour lui annoncer la nouvelle. Une conversation intense, émotionnelle, et dépourvue de toute rancœur : les Spurs et TP se quittent en bons termes, sans regrets ni animosité.
Comme de vrais Spurs. Comme de vraies légendes.
