Ancien du Barça, Philippe Christanval balance sur Carles Puyol : « Il m’a attrapé et m’a dit ça »

Carles Puyol et Philippe Christanval
LaLiga Golazos (DR) / TF1 (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Grand espoir du football français au début des années 2000, Philippe Christanval avait notamment porté les couleurs du FC Barcelone pendant deux saisons. Son départ de la Catalogne avait notamment perturbé Carles Puyol, légende vivante des Blaugrana.

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Qui sait à quoi aurait ressemblé sa carrière si les blessures ne l’avaient perturbé aux pires des moments. Car avant que son corps ne le trahisse, Philippe Christanval était considéré comme un joueur sur lequel l’Équipe de France pouvait nourrir de grands espoirs. Au point d’être carrément loué comme l’héritier spirituel de Laurent Blanc…

Preuve de sa précocité, il ne lui avait fallu que quatre ans de carrière avant de rejoindre le FC Barcelone, le libero d’origine guadeloupéenne débarquant contre la somme de 16.7 millions d’euros. Il sera même titulaire dès sa première saison au sein du prestigieux club espagnol… et c’est là que tout a basculé pour lui, puisqu’il démarrera la saison suivante blessé et carrément écarté du groupe par l’entraîneur Louis Van Gaal.

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Au final, Christanval ne restera que deux petites saisons en Catalogne avant de mettre le cap sur Marseille, où il sera à nouveau gêné par les soucis physiques avant d’être complètement mis au placard au cours de sa deuxième saison, où il ne jouera pas un match alors qu’il était en bonne santé. De quoi lui faire regretter son aventure à Barcelone, lui qui expliquait à SoFoot qu’il s’y était lié à bon nombre de stars :



Je me suis surtout bien entendu avec les Brésiliens. Thiago Motta, il n’était pas encore Italien, mais déjà très intelligent, de la personnalité, technique, Geovanni, Fábio Rochemback et Rivaldo. On avait pratiquement tous le même âge. Et puis je ne sais pas, on s’entendait bien.

Pour autant, le défenseur tricolore reste convaincu qu’il lui fallait quitter le Barça en 2003, afin de garder un espoir de jouer en sélection. Même si cela brisait le coeur de certains de ses plus illustres coéquipiers, dont le légendaire capitaine Carles Puyol :

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Moi à l’époque, (Jacques) Santini m’appelait souvent, il voulait rebâtir l’Équipe de France, avec Thierry (Henry), David (Trezeguet) et moi entre autres. Et il m’a dit : « En revanche, faut que tu joues. » Et moi du coup, j’ai privilégié le fait de jouer. Même avec le départ de Van Gaal, et l’arrivée de Rijkaard, les dirigeants ne pouvaient pas m’assurer de jouer. Et je suis donc parti.

Quand je suis parti, Puyol, un mec super attachant, et un super joueur aussi, il était dégoûté. Je m’en rappellerai toujours. Je disais au revoir à tous ceux qui étaient là. Lui n’était pas encore arrivé. Et moi je suis allé au parking. Il a couru, m’a rattrapé, il m’a dit : « Mais non pourquoi tu pars ? Franchement t’aurais dû rester. Je suis sûr que si toi et moi on avait joué dans l’axe, ça aurait été top. »

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