Par Joël Pütz | Journaliste sportif
L’UFC 315 marquera le grand retour de Benoît Saint-Denis, cette fois-ci sous les ordres du coach Nicolas Ott. Celui qui s’occupe également de Nassourdine Imavov a d’ailleurs décortiqué en avance le combat de l’ancien militaire contre Joel Alvarez.
Le 10 mai prochain permettra de répondre à deux questions brûlantes concernant le MMA français. La première concerne Manon Fiorot et sa capacité à monter sur le trône des poids mouches de l’UFC, étant donné qu’elle va affronter la championne en titre Valentina Shevchenko à Montréal. Une victoire lui permettrait de devenir la première détentrice tricolore d’une ceinture incontestée, au sein de la célèbre organisation.
La seconde est au sujet de Benoît Saint-Denis et de son avenir chez les poids légers de l’UFC. Battu deux fois en 2024, le Nîmois a perdu une grande partie de sa popularité et une nouvelle défaite à l’UFC 315 pourrait carrément le faire sortir du Top 15. Autant dire qu’il n’a pas le droit à l’erreur face à Joel Alvarez… La bonne nouvelle, c’est qu’il s’est entouré d’un entraîneur de qualité en la personne de Nicolas Ott.
Nicolas Ott s’exprime sur le combat à venir de BSD contre Joel Alvarez
Architecte de l’ascension de Nassourdine Imavov, le tacticien a récupéré Saint-Denis après le fiasco de l’UFC Paris. Peut-il le remettre sur les rails après ces derniers mois difficiles ? Ott semble en tout cas y croire, bien qu’il ne se voile pas la face quant au danger que représente le prochain adversaire de BSD. Récemment interrogé sur le combat à venir, il s’est exprimé à la fois sur l’Espagnol et son nouveau disciple :
C’est un matchup difficile, parce qu’il n’y a pas de match-up facile dans la catégorie. Le gars est Top 15. C’est simple : fais-le ou meurs. (Alvarez) a 22 finishs, dont 17 par soumission, et il mesure 1m91. C’est un striker, mais ce qui est fou, c’est qu’il amène ses adversaires au sol… et les soumet. Il peut finir debout, ou bien il les touche en striking, les fait tomber, et termine par soumission. C’est un finisseur de malade. Il n’a que trois défaites, dont deux seulement à l’UFC. L’une de ces deux, c’est contre Arman Tsarukyan. C’est une vraie pépite.
Ce qui va permettre à Benoît de gagner son combat, ce sont justement ses points forts. Il est dur, il encaisse, c’est un guerrier. Il avance, il a une très bonne lutte et un excellent sol. L’objectif, c’est d’imposer ces forces-là. Il n’y a pas de secret ni de magie. Il n’a pas un meilleur striking que Joel Alvarez, mais ça ne veut pas dire qu’il ne va pas striker avec lui.
Bien sûr qu’on travaille ça, mais ce n’est pas notre focus principal. On se concentre surtout sur comment imposer ses points forts. Sur ces aspects-là, il faut être numéro un mondial, capable de les imposer contre n’importe qui.
Rendez-vous dans dix jours pour savoir si cette approche aura porté ses fruits.