Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si la plupart des joueurs prennent grand soin de leur corps tout au long de la saison, ce n’est pas le cas de tous. Un ancien champion expliquait avoir une routine quotidienne assez discutable… ce qui ne l’a pourtant pas empêché de gagner deux titres.
Rien ne doit être laissé au hasard quand on veut faire une longue carrière NBA. Il ne s’agit pas simplement de performer en match : les joueurs doivent également s’assurer de pouvoir répéter de tels efforts aussi longtemps que possible et ça passe par une certaine discipline loin des terrains. Victor Wembanyama l’a bien compris par exemple puisque ce dernier s’impose un couvre-feu à 21h, afin d’être reposé au maximum.
Le modèle en la matière demeure cependant LeBron James, lui qui arpente les parquets de la grande ligue depuis 22 ans. L’ailier dépense des centaines de milliers de dollars chaque année pour prendre soin de son corps, a totalement banni certains aliments de son régime et ne néglige aucun détail dans sa préparation pour les matchs… y compris quand ces derniers sont terminés. Les résultats attestent d’ailleurs de son succès.
Vernon Maxwell détaille ses drôle d’habitudes avant les matchs
Pour autant, tous les joueurs de la grande ligue sont loin d’adopter le même comportement loin des parquets que le Chosen One. Certaines sautent ainsi sur la moindre occasion pour faire la fête entre les rencontres, comme Dennis Rodman dans les années 90 par exemple. Son contemporain Vernon Maxwell en faisait de même, comme l’ancien chien fou des Rockets l’expliquait dans le podcast All The Smoke :
Tout d’abord, je ne rentrais pas à la maison avant 5h30 le matin précédent… ensuite je devais me rendre au shoot-around. Pas de petit-déjeuner, rien du tout, j’étais ivre mort la plupart du temps. Je conduis et je me dis : « Bon sang, j’espère que Rudy T. ne parlera pas beaucoup aujourd’hui ». Parce que j’étais dans un sale état.
Une routine pour le moins inhabituelle, que la brute expliquait cependant ainsi :
Je ne suis pas comme Bron, je n’arrive pas à la salle de sport à 5 heures, 4h30… J’avais du mal à y retourner. Mais quand j’y suis arrivé, j’ai su que j’avais tellement de cœur… Tout se résume à jouer avec du cœur et à être un p*tain de chien. Je suis fier d’avoir joué tout le temps.
Avec 855 matchs disputés en treize saisons, « Mad Max » a effectivement su faire une jolie carrière en devenant notamment double champion à Houston. Mais ses habitudes extra-sportives ont fini par se payer cash sur la fin de son parcours en NBA, puisqu’il a terminé sur quatre campagnes consécutives avec moins de 50 rencontres jouées. Qui sait ce qui se serait passé s’il s’était montré plus professionnel dans son approche.
Vernon Maxwell n’était pas du genre à faire attention quand il ne jouait pas, lui qui préférait tâter de la boisson avant de débarquer aux matchs avec une énorme gueule de bois. On est loin de l’éthique de travail irréprochable affichée par un LeBron James…