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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Passé par la France et plus particulièrement par Rennes, Petr Cech est ensuite devenu une légende à Chelsea. Il a eu l’occasion d’affronter les plus grandes équipes, et notamment le Real Madrid de Zinédine Zidane. Il a raconté une folle anecdote à ce sujet.
Le football, comme tous les sports collectifs, est une discipline où la tactique est reine. Une équipe moins talentueuse peut faire mal à n’importe quel adversaire si son entraîneur est capable d’établir un plan de jeu parfait. Les joueurs professionnels ont donc du talent dans les pieds, c’est évident, mais aussi la tête assez remplie pour comprendre et assimiler des concepts parfois compliqués.
Et dans les très grands clubs, les superstars poussent la préparation tactique encore plus loin. Par exemple, et c’est une anecdote qu’il vient de raconter dans le podcast de l’ancien gardien Ben Foster, Petr Čech a déjà triché avant une rencontre face au Real Madrid. Tel un espion, il s’était caché pour observer l’entrainement de la Maison Blanche.
La technique de Petr Cech pour battre le Real Madrid
Avant un match de Ligue des champions contre le Real, j’ai expliqué à mon entraîneur des gardiens que je voulais me cacher dans les loges présidentielles pour les espionner. Ils venaient d’arriver à Londres et s’entrainaient au stade juste après nous. C’est interdit, mais on est resté caché. Je me suis concentré sur l’entraînement d’Iker Casillas, et j’ai l’impression qu’il faisait tout au ralenti.
Ce jour-là, j’ai compris que tout le monde n’était pas à fond les ballons en permanence. Là, le Real voulait juste prendre des repères sur le terrain, travailler sur des sensations. Je pense que c’est culturel. Les Italiens s’entrainent de manière robotique, ils répètent les gammes inlassablement. Ils n’ont pas peur de passer des heures sur un exercice pour progresser. Les Portugais sont plus dans le relationnel.
Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, même enfreindre le règlement. Petr Čech, à l’approche d’un duel contre le Real Madrid, a par exemple enfilé le costume d’espion pour surveiller ses adversaires mais aussi son idole Iker Casillas. Il a bien fait, puisque sa vision du football a été chamboulée par quelques minutes d’observation.
Si le football tend à s’uniformiser, il y a longtemps eu des spécificités nationales. Par exemple, les Espagnols étaient plutôt du genre à ressentir le jeu, à chercher des sensations, là où les Portugais privilégiaient l’aspect humain. Mais alors, qu’en est-il du football français ? Comment nos méthodes sont-elles vues dans le monde ?
Le football se joue avec les pieds, mais aussi et surtout avec la tête. Si Petr Cech était un si grand gardien, outre ses qualités évidentes dans les cages, c’est parce qu’il était prêt à tout lors de sa préparation. Un vrai exemple de travail.
