Brahim Asloum cash sur la vie en France après sa médaille d’or aux Jeux de Sydney

Le champion olympique de boxe Brahim Asloum
France TV (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

En 2000, alors qu’il venait à peine d’entrer dans sa vingtaine, Brahim Asloum est devenu une superstar en France grâce à sa médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sydney. Un succès qui a totalement changé son quotidien.

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Pour tous les sportifs de la planète ou presque, sauf peut-être pour les footballeurs, décrocher la médaille d’or aux Jeux Olympiques est l’accomplissement ultime d’une carrière. Même les joueurs NBA, qui gagnent pourtant des dizaines de millions de dollars chaque année, ne manquent pas l’évènement. Monter sur la plus haute marche du podium, c’est entrer dans l’histoire.

Le problème, c’est que les athlètes s’entrainent tellement dur, ils mettent tellement d’énergie pour atteindre leurs objectifs aux JO, qu’ils oublient parfois de se projeter et d’imaginer la vie après. Ceux qui ne sont pas préparés à cela peuvent avoir énormément de mal à gérer la célébrité qui va avec le succès olympique. Même une Simone Biles, qui est pourtant une immense championne, n’a pas su gérer l’après-Paris.

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Brahim Asloum parle de son retour en France après la médaille d’or

Brahim Asloum comprend parfaitement ce sentiment, lui qui était sorti de l’anonymat assez subitement après son sacre aux Jeux de Sydney en 2000. De passage sur La Chaine L’Equipe, l’ancien boxeur est revenu sur ce changement radical que représente la gloire. Pendant de longs mois, sortir de chez lui était une mission :



Ce n’est pas facile à vivre la célébrité. J’ai 20 ou 21 ans quand je suis champion olympique, et je ne pense pas plus loin que la compétition en elle-même. Mais quand tu rentres en France et que tu fais des émeutes quand tu sors dans la rue… J’ai mis plusieurs mois avant de pouvoir sortir en journée. Au début, je sortais exclusivement le soir pour voir mes amis. Aux courses, j’avais 30 ou 40 personnes qui me couraient après.

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Quand tu n’as pas l’habitude et que tu ne sais pas gérer ces choses, que tu ne comprends pas pourquoi les gens te suivent, ça fait peur. Je suis un boxeur, je suis capable de me défendre, mais là tu ne gères rien du tout. Tu subis et tu ne peux pas être prêt à ça. C’est vraiment particulier. Ma première année après la médaille d’or, je rêvais d’avoir un masque et de me promener tranquillement dans la rue, comme tout le monde.

La médaille d’or n’a pas fait changer Brahim Asloum, en revanche, elle a totalement transformé son quotidien. Héros national suite à sa victoire à Sydney, le boxeur d’à peine 20 ans ne pouvait plus sortir de chez lui tranquillement, ce qui était particulièrement intimidant. Il aurait aimé retrouver l’anonymat, c’est dire si la célébrité peut être éprouvante.

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Être champion ou championne olympique est un rêve pour tous les athlètes, mais après la réussite sportive, il faut être prêt à gérer la célébrité et un changement de vie soudain. Pour Brahim Asloum, tout n’a pas été simple.

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