Par Rédaction | Sport
Pour évoluer en NBA, et c’était encore plus le cas dans les années 80 et 90, il ne faut pas que du talent. Il faut aussi avoir les épaules solides, puisque le trash-talking peut s’avérer parfois piquant. Dominique Wilkins se battait par exemple régulièrement avec son rival le plus bavard.
Légende absolue à Atlanta, où il est aujourd’hui encore considéré comme le meilleur joueur de l’histoire des Hawks, Dominique Wilkins a eu un gros problème au cours de sa carrière : il a évolué à la même période que Michael Jordan, Larry Bird et Isiah Thomas. Difficile d’atteindre les Finales quand on tombe sur de tels monstres.
Par exemple, lors de la saison 1985-1986, alors qu’il venait de terminer à la deuxième place de la course au MVP grâce à ses 30.3 points de moyenne, The Human Highlight Film avait dû faire face à un enchainement terrifiant en playoffs. Après avoir sorti les Pistons au premier tour, il s’était logiquement cassé les dents sur le mur Celtics.
Dominique Wilkins parle de Larry Bird
Bref, même sans bague, Dominique Wilkins est une légende qui était surveillée très attentivement par ses adversaires. Il était la cible du trash-talking de certains défenseurs, qui avaient pour but de le sortir de son match. Et si l’on en croit sa déclaration sur la chaine YouTube des Hawks, il y avait un homme qui arrivait toujours à le faire sortir de ses gonds avec ses mots.
Le meilleur trash-talker que j’ai affronté dans ma carrière ? Il y en a eu beaucoup, je peux citer Chuck Person, qui jouait à Indiana. Mon Dieu. Je pense qu’on se battait à chaque rencontre ou presque. Je lui mettais une droite ou je le poussais fort à un moment ou à un autre. C’était à chaque match ! L’autre, c’est Larry Bird. Si tu n’étais pas prêt, il pouvait t’arracher le coeur avec ses mots.
Beaucoup de joueurs aimaient parler à l’époque, mais la différence entre Larry et les autres, c’est qu’il était capable de faire tout ce qu’il annonçait sur le terrain. Il assumait totalement ses propos. C’est pour ça que je n’aime pas quand les gens me demandent si je pourrais marquer dans la NBA actuelle. Je tournais à 30 points par match à une époque plus difficile.
Dominique Wilkins fait partie de ces anciens qui pensent pouvoir dominer dans la ligue actuelle. Pas forcément parce que le niveau a baissé, mais surtout parce que les règles ont évolué. Il ne pourrait plus être poussé sur le chemin du panier, et ses défenseurs ne pourraient plus parler avec autant de violence qu’à l’époque. Il n’y a plus un Larry Bird de nos jours.
Dans les années 80 et 90, le trash-talking ne connaissait visiblement aucune limite. C’est la raison pour laquelle Dominique Wilkins devait en arriver aux mains avec Chuck Person, le trublion des Pacers.