Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Recruté à un très jeune âge par Arsenal, William Saliba ne s’est véritablement installé à Londres qu’en 2022. Depuis, il rayonne sur les pelouses anglaises et s’est imposé comme un cadre de l’équipe de France, qu’il avoue avoir toujours plaisir à retrouver.
Il ne lui aura fallu qu’une saison dans le monde professionnel pour attirer le regard des cadors. Auteur de son premier match avec l’AS Saint-Étienne en septembre 2018, William Saliba a rapidement fait l’objet d’un vif intérêt de plusieurs grands clubs européens. Parmi elles, Arsenal, qui a déboursé quelque 30 millions d’euros pour s’attacher ses services en juillet 2019 et en faire l’un de ses piliers trois ans plus tard.
Honnête, William Saliba compare l’Angleterre à la France
Étincelant sous les ordres de Mikel Arteta, Saliba a néanmoins dû cravacher pour obtenir sa confiance. Il lui a en effet fallu plusieurs prêts en France afin de convaincre son entraîneur espagnol qu’il avait le talent nécessaire pour être titulaire dans la défense centrale des Gunners. Depuis, l’international français savoure sa vie à Londres, comme il l’a récemment fait comprendre dans une vidéo YouTube d’Aminematue :
William Saliba : Londres, c’est bien ! Je kiffe. Après, moi, je suis dans le nord et notre centre d’entraînement est vraiment excentré de Londres. Ça veut dire que je suis obligé de rester concentré, ouais.
Satisfait de son cadre de vie dans la capitale anglaise, le natif de Bondy le rapproche de celui qu’il a connu dans la banlieue de Paris :
William Saliba : Londres, c’est comme Paris. Niveau températures, ça se tape. Après, j’avoue que le pire à Londres, c’est qu’il pleut tout le temps. Mais en vrai, par rapport à Paris, il caille pareil ! (…) Liverpool, c’est encore autre chose. J’avoue qu’il fait encore plus froid là-bas, mais c’est au moins à 3/4 heures de route.
Vous l’aurez compris, le climat londonien n’est pas pour déplaire à « Willo ».
Cela dit, le défenseur tricolore ne se plaint pas non plus lorsqu’il revient en France pour y enfiler le maillot des Bleus. Au contraire, il déclare savourer ces séjours à Clairefontaine. Après tout, ces derniers lui permettent d’échapper à ce qui lui déplait le plus en Angleterre, mais aussi de troquer la langue de Shakespeare pour celle de Molière :
William Saliba : L’équipe de France, c’est lourd. Ça fait trois ans maintenant, je commence à avoir l’habitude. Mais ça fait du bien de parler français. Quand tu parles tout le temps anglais, que tu rentres et que tu parles français, ça fait du bien. Mais attention, je fais pas le « Cain-ri » non plus hein ! (Rires)
Comme quoi, un retour aux sources a toujours du bon.
Certes très heureux en Angleterre et à Londres, William Saliba ne rejoint jamais les rangs de l’équipe de France à contrecœur. Les fenêtres internationales lui permettent en effet de renouer avec sa langue maternelle, ce qu’il semble vraiment apprécier.