Par Rédaction | Sport
Steve Nash est une légende en NBA, lui qui est un double MVP de la saison régulière. Il est l’un des meilleurs joueurs blancs de l’histoire, même si ce n’était pas forcément ce qu’il voulait dans sa jeunesse. Le Canadien rêvait d’être noir, comme ses héros.
Aujourd’hui, grâce à l’internationalisation de la ligue, la couleur de peau n’a plus une grande importance en NBA. Nikola Jokic, meilleur joueur de la planète, est blanc. Luka Doncic aussi, lui qui deviendra pourtant le visage des Lakers lorsque LeBron James partira à la retraite. On peut également citer les noms d’Austin Reaves et Tyler Herro pour montrer que les « caucasiens » sont excellents.
Mais cela n’a pas toujours été le cas. Il y a une vingtaine d’années seulement, les joueurs blancs étaient encore la cible de nombreux stéréotypes pas toujours flatteurs. Par exemple, ils étaient considérés comme des mauvais défenseurs et des athlètes en-dessous de la moyenne. À l’inverse, ils étaient automatiquement vus comme des gâchettes et des joueurs intelligents.
L’aveu de Steve Nash sur sa jeunesse
C’est dans ce contexte que Steve Nash a découvert le basket, qu’il est tombé amoureux de ce sport et de cette culture, ce qui a forcément eu une influence sur lui. Dans le troisième épisode de « Mind the Game », qu’il co-anime avec LeBron James, le double MVP est revenu sur le sujet avec une belle transparence. Il voulait clairement être noir dans sa jeunesse.
Quand j’ai commencé à jouer au basket, j’ai trouvé cet univers incroyable, avec les publicités de Spike Lee, les Jordan 1. Je vais être honnête, je voulais être noir. Tous les meilleurs joueurs de la planète étaient noirs, tous les meilleurs rappeurs aussi. J’essayais d’imiter toutes les personnes qui avaient ce truc en plus. Je suis persuadé qu’Austin Reaves était comme moi en grandissant.
Personnellement je voulais faire plus avec la balle que des simples passes. Je voulais dribbler des joueurs meilleurs que moi, je voulais ressembler à tous les grands. Regarder des vidéos de Tim Hardaway ou de Kenny Anderson était excitant pour moi. Isiah Thomas était mon idole, je voulais être comme lui.
Né en 1974, Steve Nash a grandi en observant les exploits de Michael Jordan à la télé, en regardant les films de Spike Lee, ce qui a eu une influence immense sur son amour pour la balle orange. Forcément, à un âge où il était facilement influençable, Nash rêvait d’être noir et de pouvoir faire tout ce que faisaient ses idoles avec le ballon.
Dans sa jeunesse, Steve Nash rêvait d’être noir et de ressembler à ceux qui le faisaient rêver à la télé. Au final, il a pu rejoindre la ligue et se mesurer à ces athlètes qu’il considérait comme intouchable dans son enfance.