Ancien prodige français de Manchester City, Thierry Ambrose avoue : « J’avais beaucoup d’argent »

Thierry Ambrose, ancien de Manchester CIty
Unibet (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Aujourd’hui attaquant du KV Courtrai, Thierry Ambrose a connu le très haut niveau dans sa carrière. Formé à Manchester City, où il était considéré comme un prodige, le Français a expliqué comment l’argent lui était monté à la tête.

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Si la Ligue 1 n’est pas un championnat qui fait rêver à l’étranger, hormis le PSG et l’Olympique de Marseille, il y a une chose que personne ne pourra jamais nous enlever : la France est un excellent pays formateur. Derrière les Brésiliens, les Tricolores sont la plus grande diaspora dans le monde professionnel. Nos talents s’exportent très bien, en Angleterre comme en Italie.

Pressés de franchir un cap et de rejoindre des grands clubs, certains font malheureusement le choix de partir très tôt. Trop tôt. Car pour un Paul Pogba, qui a terminé sa formation à Manchester United avant d’exploser à la Juventus, il y a plusieurs Gaël Kakuta, qui n’ont jamais eu la carrière que les experts attendaient. Noyé par la concurrence à Chelsea, le milieu offensif a finalement enchainé les clubs de seconde zone en France et en Espagne.

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Thierry Ambrose parle de son passage à Manchester City

Thierry Ambrose fait partie de ces jeunes qui ont été trop impatients pour le bien de leur carrière. Recruté par l’AJ Auxerre à l’âge de 9 ans, l’attaquant s’est laissé séduire par Manchester City en 2013. Après des débuts prometteurs aux côtés de certains prodiges, il a été rattrapé par la vie de footballeur professionnel. Il raconte pour SLC TV :



À Auxerre, j’ai Arsenal et Manchester City qui voulaient me recruter. Patrick Vieira est venu chez moi pour discuter avec mes parents. Ma mère était affolée. Après ça, je suis parti visiter les installations à Manchester, et en une seule journée sur place j’ai signé. Le centre d’entrainement est fou. J’étais comme dans FIFA. À Auxerre, t’as des joueurs en survêtement toute la semaine. Là, ils étaient en costume. C’est un autre monde.

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J’ai signé automatiquement. J’ai commencé avec les U18, j’ai appris l’anglais en un an, j’ai joué avec des joueurs comme Phil Foden et Jadon Sancho. Pour moi, c’étaient déjà des cracks. C’était un autre niveau. Sur la première saison, je suis meilleur joueur et meilleur buteur… Mais la deuxième année, c’est difficile. Je découvre le monde pro avec la réserve. Je change de maison, je me fais cambrioler. Le côté hors football est vraiment difficile.

Toute ma famille était chez moi pour venir voir un match, on était à l’étage, et j’ai oublié de mettre l’alarme. Ils ont tout pris. Quand t’es tout en haut, c’est là qu’il faut faire attention. J’avais pris la grosse tête. J’avais beaucoup d’argent, une nouvelle voiture, j’étais suivi par les fans. Après ça, j’enchaine avec une rupture des ligaments croisés.

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Arrivé avec le statut de jeune prodige à Manchester City, Thierry Ambrose a laissé l’argent lui monter à la tête. Et c’est lorsqu’il se sentait intouchable que les ennuis ont sérieusement commencé dans sa carrière.

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