La Française Sara Cakarevic honnête sur ses gains dans le tennis : « Je perds de l’argent ! »

Sara Cakarevic, tenniswoman française
Deux Nuits Avec (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Si les sommes proposées dans les grands tournois font tourner la tête, tous les joueurs de tennis n’ont pas la chance d’y prétendre. Pour la Française Sara Cakarevic, qui tourne aux alentours de la 300ème place au classement WTA, le quotidien est bien plus difficile.

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Le tennis, de par son image prestigieuse dans le monde, est un sport qui rapporte énormément, même à des joueurs peu connus. Arthur Cazaux par exemple, actuellement à la 118ème place du classement ATP, a déjà empoché plus d’un million de dollars de gains à seulement 22 ans. Il s’était d’ailleurs exprimé de manière très honnête sur le sujet.

Et dans cette discipline, qui devrait en inspirer d’autres, les récompenses sont les mêmes pour les filles et les garçons. Ainsi, Iga Swiatek, qui n’a qu’un an de plus que le Français, a déjà touché plus de 35 millions grâce à ses 22 victoires sur le circuit, dont 5 titres du Grand Chelem. Malheureusement, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

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Sara Cakarevic évoque son quotidien sur le circuit WTA

Lorsqu’on sort du top 150, il est souvent difficile pour les athlètes de vivre pleinement de leur passion. C’est notamment le cas pour la Française Sara Cakarevic, qui tourne aux alentours de la 300ème place. Pour l’excellente chaine YouTube « Deux Nuits Avec », elle a pris la parole sur les difficultés de son quotidien et sur les questions financières :



Je gagne ma vie avec le tennis, mais je dépense tellement d’argent que ce n’est pas rentable. Nos frais sont trop importants. Si je pars sur les tournois avec un entraineur, je perds de l’argent. Il faut payer son salaire, ses billets d’avion, sa nourriture. Je dois lui payer tout ce que je paye pour moi, en plus de lui donner un salaire. Quand je me déplace sur des tournois, parfois, je ne croise même pas l’organisateur.

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Sur les tournois, on doit payer notre propre chambre. Si on se blesse, on n’a même pas de salaire. Si je pense à toutes ces choses au quotidien, ce n’est pas que j’ai plus envie de jouer, mais voilà. Je gagne mes matchs, je suis seule à célébrer, tu perds, tu es seule dans ta chambre. Quand tu fais un sport collectif, tout est organisé. Tu n’as pas forcément d’amies dans les tournois, donc tu es seule.

Sara Cakarevic aime le tennis, et, à 28 ans, elle rêve encore d’intégrer le top 100. Une ascension qui lui permettrait de changer de vie, puisqu’elle aurait accès à de plus gros tournois, à de plus gros gains, et donc à un meilleur encadrement. Pour le moment elle doit gérer ses vols, ses logements, et surtout ses tournois sans entraineur…

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Le tennis n’est pas une discipline lucrative pour tout le monde. Sara Cakarevic réussit à vivre de sa passion, mais elle doit calculer ses dépenses et se déplacer sans entraineur sur de nombreux tournois. Pas idéal pour franchir un cap.

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