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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
À l’image de sa franchise à Charlotte, Tidjane Salaün a connu une saison rookie assez compliquée. Il est d’ailleurs le premier à le reconnaître, la pépite français ne mâchant pas ses mots auprès des journalistes une fois la campagne régulière terminée.
Contrairement à Zaccharie Risacher qui va découvrir le Play-In dans quelques jours, les autres rookies français sont déjà en vacances. Alex Sarr (n°2 de la dernière draft) et Tidjane Salaün (n°6) y étaient déjà préparés depuis quelques semaines, leurs franchises respectives squattant les dernières places de la conférence Est. Ce sera cependant l’occasion pour eux de travailler sur leur jeu, afin de revenir plus fort en 2025-26.
Cela vaut tout particulièrement pour le jeune ailier des Hornets, qui avait montré de belles choses en pré-saison. Sauf que la campagne régulière fut beaucoup plus compliquée pour lui, notamment au scoring où il a fait preuve d’énormément de maladresse (5.9 points de moyenne à 33% au tir, dont 28.3% de loin). Interrogé à ce sujet par les journalistes français après son dernier match, le Tricolore en était bien conscient :
Une performance ? C’est compliqué. Une performance, c’est pas comme si j’en avais fait énormément, on ne va pas se le cacher. J’ai retenu de bonnes choses, mais pas forcément dans les matchs où j’ai mis le plus de points. C’est sûr que j’ai beaucoup aimé celui contre Miami, mon premier match où j’ai mis 18 points, un truc comme ça. Mais en soi, j’ai beaucoup aimé cette fin de saison.
Tidjane Salaün mis à mal par l’enchaînement des matchs NBA
La bonne nouvelle, c’est que sa marge de progression est encore immense. Rappelons-le, le petit frère de Janelle Salaün n’est encore âgé que de 19 ans, ce qui fait de lui l’un des joueurs les plus jeunes de la ligue. Surtout, il a découvert un environnement sportif totalement différent de ce qu’il connaissait cette saison, avec notamment un calendrier effréné qui lui a fait prendre conscience que la NBA était un tout autre monde :
Les back-to-backs, comme aujourd’hui. J’avoue que les back-to-backs, c’est terrible. Par exemple, aujourd’hui j’étais vraiment fatigué, surtout que quand tu prends un vol et ensuite tu arrives à trois heures à l’hôtel en plus, et il faut repartir directement. C’est vrai que c’est vraiment dur, surtout qu’en plus ces derniers matchs, je commençais à jouer un peu plus.
Je sais qu’on n’est forcément pas à 100% mais dans le sens où comme j’ai déjà, on va dire quelques séquelles, ça fait que jouer entre ça et la fatigue, c’est vrai que c’est une épreuve de fou. Le fait d’enchaîner un back-to-back, t’as même pas un jour de repose, dans la question soins… Je dirais que j’ai eu une bonne nuit, ça aurait pu aller. Mais comme j’ai pas eu une bonne nuit en plus, c’est vrai que c’est beaucoup plus compliqué à enchaîner.
Entre une énorme maladresse au tir et l’enchaînement rude des 82 matchs NBA, Tidjane Salaün en a clairement bavé cette année. Heureusement, il ne semble pas du genre à baisser les bras et on peut s’attendre à le voir sous un bien meilleur jour en 2025-26.
