Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Alors qu’il s’approche de la retraite, LeBron James culmine à des sommets d’influence rarement atteints dans l’histoire du sport. Patrick Beverley considère même qu’il est intouchable parmi la communauté afro-américaine, une personne mise à part.
Les dernières semaines l’ont bien prouvé : malgré une carrière aussi légendaire qu’exemplaire, 22 saisons à dominer sur les parquets NBA et le statut de l’un des plus grands joueurs de l’histoire, LeBron James doit toujours autant faire face à de l’adversité. Son beef avec le sulfureux Stephen A. Smith, réputé au passage pour être un fervent soutien de Michael Jordan dans le débat du GOAT, en est la preuve par excellence.
Smith n’a en effet pas hésité à s’en prendre à son statut de père vis-à-vis de Bronny, avant de carrément verser dans le mensonge en répandant des rumeurs sur l’absence du King lors des funérailles de Kobe Bryant en 2020. De quoi faire hurler bon nombre de pairs de l’ailier à travers la planète basket-ball. Son ancien coéquipier Patrick Beverley a ainsi clairement exprimé son désaccord avec le polémiste d’ESPN, dans son podcast :
LeBron James au même niveau que Barack Obama ?
Ça s’est terminé en gamineries et en dénonciations. En général, les joueurs ne disent rien. Vous pouvez avoir un journaliste qui vous emmerde pendant quatre ou cinq ans, et puis vous dites une chose et ça explose. Après l’incident, tout le monde a semblé vouloir s’en prendre à lui. C’était une campagne de dénigrement de LeBron. Je regardais tout le monde parler de LeBron James.
Il (Stephen A. Smith) disait des conneries qui n’avaient pas lieu d’être. Pourtant personne n’en parle, ils laissent faire. Il est le Captain America noir, mon frère. Il est littéralement le Captain America noir. Il est probablement l’Afro-Américain vivant le plus puissant, mis à part Barack Obama. C’est l’un des hommes les plus puissants du monde.
Milliardaire, visage de la NBA depuis plus de deux décennies, très engagé dans les causes socio-politiques et ayant même des connexions à Hollywood, LBJ dispose en effet d’énormément d’influence. On remarque d’ailleurs que ce sont souvent les mêmes journalistes qui lui tombent dessus, que ce soit SAS ou encore Skip Bayless par exemple. Co-animateur du podcast de Beverley, Adam Ferrone a d’ailleurs pointé cela du doigt :
Je pense que l’une des choses les plus bizarres et ringardes qui découle de la culture moderne des journalistes sportifs est le fait que les gens se rangent d’un côté, qu’ils ont leurs joueurs préférés et ceux qu’ils détestent, et qu’ils s’en prennent toujours à ces derniers. Je pense qu’il faut traiter les gens au cas par cas, en fonction de ce qu’ils font, parce que tout le monde fait de bonnes et de mauvaises actions.
Difficile d’être plus important que Barack Obama qui fut le premier président afro-américain de l’histoire, mais LeBron James n’a pas à rougir de ses accomplissements. Entre sa carrière sportive et son empire financier, le King a vraiment tout réussi.