Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Grand ami de LeBron James, Draymond Green a souvent tendance à recevoir des critiques pour cela. Or, les deux hommes n’ont pas toujours affiché des rapports aussi cordiaux qu’actuellement, comme l’a révélé sans détour l’intérieur des Warriors.
Si le classement de l’Ouest venait à rester tel quel, ils se retrouveraient à nouveau opposés l’un à l’autre en playoffs. Cela n’aurait pas de quoi déplaire à Draymond Green, qui salivait même à l’idée d’affronter LeBron James et les Lakers récemment. Il faut dire qu’en plus de son esprit de compétiteur qui lui permet d’apprécier ces confrontations au sommet, l’aboyeur de Golden State s’entend très bien avec le King.
Il considère même ce dernier comme un fidèle ami, ce qui peut surprendre à première vue sachant la rivalité à laquelle ils ont pris part dans les années 2010. Rivalité qui les a tout d’abord poussés à se haïr, comme il l’a confié dans le Brownie and Rab Show :
Draymond Green : J’ai longtemps détesté LeBron. Notre relation était inexistante. Les seuls gars dont j’étais proche dans son clan, c’était Maverick Carter et Rich Paul.
Draymond Green raconte son rapprochement avec LeBron
Adversaires réguliers sur les parquets, LeBron et Draymond n’étaient dans un premier temps pas du genre à passer leurs vacances ensemble. C’est pourtant ce qu’ils ont fait en marge du All-Star Game 2017 :
Draymond Green : Ça se passait à la Nouvelle-Orléans et LeBron devait se rendre en avion à Anguilla (petite île des Caraïbes, ndlr) avec Mav, Rich et plein d’autres.
Moi, je n’avais pas encore décidé d’où j’allais aller après le All-Star Game, donc j’ai demandé à Mav où il se rendait et si je pouvais venir. Il m’a répondu, « Ouais, laisse-moi juste vérifier s’il y a encore de la place dans l’avion. » Je n’ai jamais su s’il y en avait encore ou non, mais je pense que LeBron ne voulait pas voyager avec moi. Donc Mav a dû affréter un autre avion pour que je puisse y aller avec eux.
Au final, on a séjourné là-bas dans deux maisons collées l’une à l’autre. À vrai dire, je ne pense pas qu’il y avait deux maisons au départ, mais LeBron a dû dire, « Pas question qu’il soit dans la mienne. »
Ambiance. Quoi qu’il en soit, le temps et leur proximité, bien que non désirée, a permis à Green et James de réaliser qu’ils avaient de nombreux atomes crochus :
Draymond Green : Le simple fait que je traîne avec Rich et Mav a fait que LeBron et moi avons fini par nous voir de plus en plus souvent et à nous rapprocher. J’ai réalisé qu’il était comme moi, qu’il utilisait le même vocabulaire que moi, qu’il venait d’un endroit similaire à celui d’où je viens et tout est parti de là. Mais c’est clair que les choses avaient très mal commencé entre nous.
De nos jours presque inséparables loin des parquets NBA, LeBron James et Draymond Green ne pouvaient pourtant pas se voir en peinture jusqu’en 2017. Une petite virée dans les Caraïbes leur aurait cependant permis d’enterrer la hache de guerre.