Tahitien d’origine, l’ex-Nantais Marama Vahirua raconte son arrivée compliquée en France 

Marama Vahirua
Polynésie la 1ère (Youtube)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Attaquant phare de Ligue 1 pendant les années 2000, Marama Vahirua aura passé 14 saisons en tout sur les terrains français. Une sacrée longévité quand on sait que son arrivée en provenance de Tahiti n’avait pas été de tout repos, comme il l’avait avoué.

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Entre ses célébrations iconiques et sa personnalité lumineuse, il est resté à jamais dans les coeurs des supporters nantais. Vainqueur de la Coupe de France en 2000 puis sacré en Ligue 1 avec les Jaunes et Verts un an plus tard, Marama Vahirua est toujours une institution du côté du Stade de la Beaujoire. C’est d’ailleurs là-bas qu’il a effectué sa pige la plus longue dans l’Hexagone, avec six saisons et 148 matchs en tout.

Passé ensuite par Nice, Lorient, Nancy et enfin l’AS Monaco, il faudra attendre 2012 avant de le voir quitter la France pour jouer une saison en Grèce, avant de rentrer à Tahiti. Preuve de son attachement à la métropole, il y est cependant revenu en 2023 en tant qu’assistant à Grenoble. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance, lui qui avait raconté son arrivée à Nantes en 1998 lors d’une interview accordée à Ouest France :

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L’accueil glacial de Marama Vahirua en France

Je m’en souviens comme si c’était hier. Quand je suis arrivé au mois de mai, j’étais agréablement surpris et très heureux de retrouver un de mes frères aujourd’hui, John Gope-Fenepeje. Il était déjà au FC Nantes, c’était sa deuxième ou troisième année. Un Calédonien et un Tahitien, je me dis, c’est bon, j’ai signé de suite. Je pense que c’est lui qui a fait que j’ai signé au FC Nantes.



La première fois, j’étais avec Gilles Albert et Loïc Amisse. Lors du premier entraînement, je les entendais discuter et s’adresser à moi mais comme si je ne parlais pas français. « Ben si, on parle français chez moi ». « Ah merde… »

Autre élément qui lui a donné du fil à retordre au début, les conditions climatiques qui étaient radicalement différentes de son île natale :

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Après, je suis rentré chez moi pendant l’hiver. Je devais rester deux semaines, je suis revenu à Nantes un mois et demi plus tard ! J’avais vu l’hiver, je ne voulais plus revenir. Je me disais : « C’est des malades ». J’ai fait le mort pendant deux ou trois semaines. Je l’ai remercié et je le remercie encore : Gilles Albert appelait tous les jours à la maison. Il ne me lâchait pas.

Clairement pas habitué à un temps aussi froid, « Tahitigoal » comme le surnommaient les supporters nantais a bien failli abandonner d’entrée de jeu avant de se raviser, pour le plus grand bonheur de son club. Auteur de 52 buts en tout lors de son passage dans l’Ouest du pays, le droitier a ainsi pu lancer une très belle carrière sur le gazon.

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Entre des coéquipiers pas très renseignés sur ses origines et des conditions météorologiques auxquelles il n’était pas habitué, Marama Vahirua a connu un accueil glacial en France. Fort heureusement, il a persisté et a su faire son trou en Ligue 1.

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