Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Premier choix de la dernière Draft NBA, Zaccharie Risacher reste à la lutte pour le titre de Rookie de l’Année. Une trajectoire rêvée qui n’a pas vraiment de quoi surprendre son père, Stéphane, qui a très tôt pris conscience de l’extraordinaire nature de son fils.
Dans la famille Risacher, la fibre du basket semble véritablement couler dans les veines. Les passionnés de longue date n’ont par exemple pas oublié les exploits de Stéphane, sacré vice-champion olympique en 2000 avec l’équipe de France. Les experts de basket féminin connaissent également la jeune Ainhoa, extrêmement talentueuse et promise à la NBA. Le grand public, lui, a appris ces derniers mois à découvrir Zaccharie.
Quand Zaccharie Risacher laissait entrevoir son brillant futur… à 4 ans
Sélectionné par les Hawks avec le premier choix de la Draft 2024, Zaccharie Risacher réalise depuis une première saison encourageante en NBA. Ses performances pourraient même lui permettre à terme d’hériter du trophée de Rookie de l’Année. Une distinction qui aurait sans doute de quoi provoquer sa fierté, mais aussi sa reconnaissance envers son père, Stéphane, qu’il louait avant sa draft. L’Équipe relate ses propos :
Zaccharie Risacher : Dès le plus jeune âge, j’ai eu droit aux conseils de mon père pour devenir meilleur. Il a été mon professeur. Il m’a appris beaucoup de choses. Et puis c’est le premier joueur que j’ai vu jouer, à Murcie, à Chalon puis après sur internet quand j’ai eu mon premier smartphone.
Des conseils sur lesquels il continue de s’appuyer de nos jours, au même titre que son talent inné.
Car oui, l’ailier français de 20 ans a rapidement affiché des prédispositions pour le sport de haut niveau. Son paternel se souvient en effet :
Stéphane Risacher : J’ai vite vu que mes enfants avaient des dons. Quand, à quatre ans, Zaccharie sautait en longueur toute une après-midi sur une plage, avec une chaussure en guise de planche d’appel, j’ai compris.
Zac a appris à marcher avec un ballon. J’ai vu chez Ainhoa la même chose et identifié très vite leurs aptitudes et un mimétisme par rapport à ce que je leur transmettais. On a joué à faire du sport, à vulgariser des choses sérieuses liées à la coordination. Moi-même j’ai commencé comme ça auprès de mon frère Marc, de cinq ans mon aîné, qui fut mon modèle. Je suis un fan absolu d’athlé et très sensible au geste sportif.
Admiratif devant une telle précocité, l’ex-international tricolore ressent désormais ce même sentiment devant l’adaptation de son fils dans la ligue nord-américaine :
Stéphane Risacher : Zaccharie a atteint son objectif et est ensuite passé à autre chose alors que moi, il m’a fallu deux mois pour m’en remettre ! (Rires) Et pour sa première saison, il est tel qu’il a toujours été, dans ce qu’il a appris, il a tout en magasin, pour bien faire. Il passe des étapes importantes tous les six mois.
En plus de son enfance passée avec un ballon de basket dans les mains, Zaccharie Risacher a très vite affiché un goût pour le sport et le travail athlétique en général. Il n’en fallait pas plus pour convaincre son père qu’un grand avenir l’attendait lui aussi.