Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Légende de l’Équipe de France, Alain Giresse a vécu bon nombre d’aventures sous le maillot bleu. Ainsi qu’un paquet de drôle d’anecdotes impliquant ses coéquipiers et leurs virées nocturnes, l’un d’entre eux s’étant ainsi adonné à une beuverie assez folle.
Encore aujourd’hui, on le considère comme l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire du foot tricolore. Champion de France en 1984 et grande figure de l’Olympique de Marseille puis des Girondins de Bordeaux, Marius Trésor a évidemment également été un taulier de l’Équipe de France. Convoqué à 65 reprises entre 1971 et 1983, le natif de Sainte-Anne en Guadeloupe garde d’ailleurs un souvenir ému de cette expérience :
C’était le must. Je ne dirais pas que c’était un rêve parce que je ne pensais pas que je n’allais porter le maillot de l’équipe de France. Moi, mon plaisir, c’était de jouer au foot. Et tout au long de ma carrière, je pense que c’est ce que j’ai essayé de faire. Mais c’est vrai que quand on est footballeur professionnel et qu’on a la possibilité de représenter son pays, c’est quelque chose de phénoménal.
Alain Giresse raconte l’énorme beuverie de Marius Trésor
À cette époque, le défenseur central devient notamment le coéquipier d’un certain Alain Giresse en sélection, qu’il côtoiera également plus tard à Bordeaux. L’occasion pour le milieu de terrain d’en apprendre un peu plus sur Trésor… et de partager une drôle d’anecdote à son sujet impliquant le XV de France dans une interview avec So Foot :
En 1977, on s’est retrouvés en même temps qu’eux en tournée argentine. Un soir, Gérard Cholley a pris Amisse et moi, chacun sous un bras, les pattes en l’air. Marius Trésor avait voulu faire la course, il a fini mort. Au dîner, dès qu’on mettait nos mains sur la table, hop, on se prenait un coup de grosse cuillère dessus. Non mais les troisièmes mi-temps au rugby, faut qu’ils fassent attention, ils sont complètement marteaux.
Déterminé à tenir tête aux stars du ballon ovale, Trésor avait tenté sa chance… tout ça pour terminer complètement saoul tandis que les rugbymen continuaient comme si de rien n’était. Giresse notait d’ailleurs que ce n’était pas la seule fois que le pilier des Bleus s’était adonné à des beuveries en sa compagnie tout en prenant très au sérieux son rôle au sein du club bordelais, dès son arrivée en Gironde :
Je me souviens, quand Marius Trésor arrive… Oulala, pour moi, c’est quelqu’un ! Il a tout de suite voulu s’occuper de la caisse des amendes. Il notait tout sur son carnet. On se faisait de ces gueuletons de fin d’année, dans des étoilés ! « Désolé mesdames, ce soir, c’est soirée foot ! »
Morale de l’histoire, mieux vaut ne pas essayer de suivre les joueurs de rugby quand il s’agit de boire un verre. Marius Trésor n’étant pas un poids plume du haut de son mètre 82, mais ce ne fut pas suffisant pour pouvoir tenir sur ses deux jambes ensuite !