Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Avant l’arrivée massive de joueurs français en NBA, chaque affrontement entre tricolores était un évènement. En 2004, pour le déplacement des Spurs à Atlanta, Canal+ avait par exemple envoyé une caméra pour suivre Tony Parker et Boris Diaw.
Aujourd’hui, la France est ultra-représentée en NBA avec des joueurs toujours plus importants dans les franchises. Victor Wembanyama est l’élément central de la reconstruction des Spurs, Rudy Gobert est un lieutenant de luxe pour Anthony Edwards dans le Minnesota, là où Bilal Coulibaly s’impose comme l’un des jeunes les plus intrigants de la ligue.
Cette évolution, personne n’aurait pu l’imaginer il y a encore 20 ans, à une époque où les chocs franco-français était un véritable évènement. La preuve, en 2004, pour le deuxième affrontement entre Tony Parker et Boris Diaw à Atlanta, Canal+ avait envoyé une caméra sur place pour les suivre. Ce qui est désormais le quotidien était alors un rêve.
L’archive dingue de Tony Parker et Boris Diaw
Tony Parker : Si je trouve Boris détendu ? Il est toujours comme ça. C’est juste après les rencontres qu’il fait la tête, quand il perd de 40 points.
Boris Diaw : Je suis à fond dans le match là. J’espère juste que les gens ne vont pas casser ma voiture. Tony ! Tu devrais penser au match avant de penser à manger du mac and cheese.
Déjà en 2004, Tony Parker et Boris Diaw allaient au restaurant ensemble avant leurs affrontements, une tradition qui vit encore à travers les jeunes français de la ligue. Le mac and cheese et les ribs étaient accompagnés par un bon petit trash-talking, de quoi faire monter la pression avant le match. Au final, c’est l’intérieur qui s’était imposé et qui avait récolté les compliments de son coéquipier Stephen Jackson :
Boris est tellement talentueux… Je ne sais même pas s’il a conscience du niveau qu’il pourrait atteindre un jour. Il n’y a pas énormément de joueurs de 2m03 qui peuvent jouer meneur en NBA. Tony Parker a aussi un immense potentiel, il va être important à San Antonio. La seule différence entre les deux, c’est que Tony va beaucoup plus vite.
Sur sa première saison en NBA, Boris Diaw avait perdu lors du déplacement à San Antonio, avant de s’imposer à Atlanta devant les caméras de Canal+. Les deux amis s’étaient offerts un bon repas, des petites provocations, mais avaient surtout été coupés dans leur élan par Gregg Popovich. Alors qu’ils voulaient sortir, l’entraineur des Spurs a demandé à quitter Atlanta…
Aujourd’hui, les affrontements entre Français sont si nombreux qu’ils ne sont plus un évènement en NBA. En 2004 en revanche, quand Boris Diaw est arrivé à Atlanta, les télévisions envoyaient des équipes pour couvrir les chocs contre Tony Parker…