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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Apparus à six reprises en Finales NBA dans l’histoire, les Bulls en sont toujours ressortis vainqueurs. Ce, non seulement grâce au talent de Michael Jordan et sa bande, mais aussi à une stratégie opérée loin des parquets et impliquant… des mannequins Playboy.
Jusqu’ici, seules quatre franchises peuvent se targuer de présenter un bilan immaculé en Finales. Or, trois d’entre elles n’y ont en réalité participé qu’une seule fois dans leur histoire, à savoir les Raptors, les Wizards et les Kings. Les Bulls peuvent donc se montrer encore plus fiers de cette prouesse, sachant qu’ils en ont disputé pas moins de six. Leurs victimes, elles, en gardent paradoxalement un bon souvenir pour certaines.
La méthode olé-olé des Bulls pour perturber leurs adversaires en Finales
Parmi les six titres remportés par Chicago, deux l’ont été face au Jazz de John Stockton, Karl Malone et, entre autres, Antoine Carr. Tout comme ses deux leaders de l’époque, l’ancien Sixième Homme n’a pas su éviter le triomphe de Michael Jordan et ses coéquipiers. Il faut dire que ces derniers bénéficiaient d’un atout non négligeable selon lui, à savoir l’aide des arbitres. Il déclarait en effet dans les colonnes d’ESPN :
Antoine Carr : Le plus dur quand vous affrontiez les Bulls, c’était de toujours devoir déterminer comment jouer contre eux tout en composant avec l’arbitrage. Parce qu’on savait que si on touchait Jordan, on allait être sanctionné.
Là n’était d’ailleurs pas le seul élément perturbateur avec lequel Utah devait composer. Carr révèle ainsi avoir reçu de drôles de visites durant ses courts séjours dans l’Illinois :
Antoine Carr : L’un des trucs que j’appréciais à propos de ces duels et qui était différent, c’était le fait que la ville de Chicago essayait toujours de vous déstabiliser. La veille d’un match de Finales à Chicago, vous étiez dans votre chambre d’hôtel et tout à coup, une model Playboy venait à votre porte et vous offrait un gâteau. Ça m’est arrivé plus d’une fois !
Elles débarquaient habillées d’un manteau et quand elles vous présentaient le gâteau, le manteau tombait et elles disaient, « Bienvenue à Chicago ! » Si vous étiez un jeune homme et que tout ce à quoi vous pouviez penser la veille d’un match de Finales, c’est une magnifique femme, ça pouvait complètement vous plomber.
Sans attribuer explicitement cette pratique aux Bulls, A.C. fait clairement comprendre qu’elle avait pour but d’aider ces derniers à terminer champions. Reste à savoir si elle a vraiment joué un rôle dans les défaites du Jazz. Déjà très expérimenté au moment des faits, Carr affirme en tout cas ne pas être tombé dans le piège pour sa part :
Antoine Carr : Ça n’a pas fonctionné sur moi, non. Par contre, je peux vous dire que le gâteau était bon !
À en croire Jean-Paul Sartre, tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. En se basant sur cet adage, les Bulls auraient eu tort de ne pas avoir recours aux services de models Playboy durant les Finales, puisque les résultats parlent pour eux.
